Mokrane Aït Larbi : “Je continuerai...” • “Mon opposition au pouvoir et au système ne date pas d'hier. Mon soutien au mouvement des archs et à toutes les causes justes ne souffre aucune équivoque. J'ai toujours défendu mes idées publiquement et je continuerai à le faire, et je n'ai pas d'autres commentaires à faire sur les faits.” Mohand Issad : “ L'Etat de droit s'éloigne” • Contacté hier, le professeur Mohand Issad nous a fait part de sa réaction : “Ce n'est pas ainsi qu'on construit un Etat. La perspective d'un Etat de droit s'éloigne. Je pensais que ces pratiques étaient celles d'un autre âge et que l'Algérie avait dépassé ce stade. Je regrette profondément de constater qu'on y est malheureusement encore.” Khaled Bourayou : “On veut bâillonner les droits fondamentaux” • L'agression dont a été victime mon confrère Rachid Ouali est un précédent grave qui, tout en rappelant les pratiques des sinistres tontons maccouts du tristement célèbre François Duvalier que l'on croyait déjà révolues, intervient dans un climat politique profondément délétère au sein duquel règnent la confusion et la violence en tant qu'instruments de prise en charge des préoccupations de la société algérienne. Les menaces qui ont été par ailleurs proférées à l'encontre du professeur Issad, mes confrères Miloud Brahimi, Mokrane Aït Larbi et moi-même, au-delà de leur gravité, procèdent, à l'évidence, d'une volonté de bâillonner par la force et la violence ce qui reste des droits fondamentaux et des libertés dans le pays ; à savoir le droit de la défense. Pour ma part, ces menaces, qui ne sont pas les premières du genre, n'ébranleront en aucune manière ma détermination d'exercer mon métier d'avocat, de défendre les droits et les libertés qui sont la matrice des causes nobles et des revendications légitimes des citoyens, et de dénoncer toujours dans le cadre des limites de ma profession, l'arbitraire et l'injustice. “Tous les efforts de violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage” (Blaise Pascal).