Décédé vendredi dernier, le 5 octobre, à l'âge de 82 ans à Montpellier (France) des suites d'une longue maladie, la dépouille mortelle du professeur Pierre Chaulet, a été rapatriée hier à Alger. L'inhumation du défunt militant de la Révolution algérienne, aura lieu aujourd'hui à midi, au cimetière chrétien d'El-Madania, à Alger. Selon son souhait, il sera enterré aux côtés d'Henry Maillot. L'office religieux sera célébré auparavant, à 10 heures, à la Maison diocésaine à El-Biar (22 chemin d'Hydra) par l'ancien archevêque d'Alger, Monseigneur Henri Teissier, ce grand ami du défunt, qui affichait d'ailleurs une mine toute défaite hier à l'aéroport, à l'arrivée de la dépouille à bord d'un avion d'Air Algérie en provenance de Marseille. Aux côtés de l'ancien Archevêque d'Alger, il y avait également des ministres, d'anciennes personnalités politiques et amis de la famille, qui sont venus saluer la mémoire du militant de l'Indépendance algérienne. Parmi les personnalités présentes figuraient notamment, trois membres du gouvernement actuel, d'anciens ministres à l'instar de Réda Malek, ancien Premier ministre et combattant de la Révolution, Lakhdar Brahimi, ancien Chef de la diplomatie algérienne, ainsi que des personnalités politiques et syndicales. Le corps du défunt, recouvert de l'emblème national, était porté par un détachement de la Protection civile qui lui rendait les honneurs, sous le regard de l'épouse du militant disparu, Claudine Chaulet, accompagnée de ses enfants et petits-enfants, jusqu'au salon d'honneur de l'aéroport où il a été (brièvement) exposé. Ensuite, le corps du défunt a été acheminé, sous une escorte digne des grands, à son domicile familial, à Hydra, où une veillée funèbre est prévue durant la soirée. Auparavant, une cérémonie de recueillement avait été organisée hier matin, à Montpellier, en présence de la famille du défunt, de ses amis ainsi que des autorités consulaires algériennes et de la communauté algérienne. À Alger, Louizette Ighil Ahriz et Ali Haroun, deux anciens compagnons du défunt, étaient parmi les premières personnalités à se rendre dans la soirée d'hier, à son domicile familial pour rendre hommage à sa mémoire. Rencontrés sur les lieux, ces deux anciens militants se sont montrés très émus du départ “prématuré" de ce “grand militant". “Franchement, je regrette qu'il parte comme ça ; c'est un peu trop tôt. Il était d'une correction, d'une humilité et d'un engagement très coriaces", se rappelle la moudjahida, Louizette Ighil Ahriz. Pour (son) “ami d'adolescence", Maître Ali Haroun, le professeur Chaulet partageait déjà les opinions des Algériennes depuis son jeune âge. “Dés l'âge de 18 ans, alors engagé dans les Scouts musulmans algériens, il a commencé à manifester avec nous", témoigne le moudjahid qui affirme l'avoir découvert au sein de Casbah club d'Alger. F A