Le président de la CNCPPDH a indiqué qu'il était en contact avec les prisonniers algériens en Irak, avant de déplorer “l'absence de justice" et “le non-respect des droits de l'Homme" en Irak. Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini, questionné mardi, en marge des travaux de la 7e rencontre du dialogue arabo-européen sur les droits de l'Homme à Alger, au sujet de l'exécution récente d'un prisonnier algérien en Irak, s'est dit “désolé", précisant que son jugement “n'a pas été équitable". Le ressortissant algérien a été exécuté dimanche en compagnie de dix autres détenus irakiens suite à leur condamnation pour “activités terroristes". M. Ksentini a, en outre, indiqué que les prisonniers algériens en Irak “étaient en contact avec lui" en sa qualité de président de la CNCPPDH, avant de déplorer “l'absence de justice" et “le non-respect des droits de l'Homme" en Irak. Ces déclarations interviennent au moment où l'organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé l'“opacité" du système judiciaire irakien dans un communiqué rendu public hier à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort. HRW a réclamé dans son communiqué “un moratoire permanent sur la peine de mort ou l'abolition de la peine capitale en Irak" où 119 exécutions ont eu lieu depuis le début de l'année, et a exigé du gouvernement qu'il divulgue “les identités, les lieux de détention, le statut des condamnés à mort, la nature des crimes commis, les preuves à leur encontre et les détails sur toutes les exécutions prévues". Pour conclure, l'organisation s'est inquiétée du fait que “s'il continue à ce rythme, l'Irak sera bientôt le troisième pays où l'on exécute le plus de monde". Joe Stork, directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, cité dans un communiqué, a estimé que “l'obstination dont ont fait preuve les autorités irakiennes dans la conduite de cette scandaleuse série d'exécutions, en refusant de révéler la moindre information, illustre l'opacité et la nature préoccupante du système judiciaire irakien". Les appels de la communauté internationale exhortant l'Irak à adopter un moratoire sur la peine de mort se sont multipliés ces derniers mois. En janvier, le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, avait déjà invité l'Irak à adopter un moratoire en raison d'inquiétudes relatives à la “transparence des procédures judiciaires". L B