Le directeur d'un journal paraissant à Annaba a adressé récemment une correspondance à Abdelaziz Belkhadem, chef de file des “redresseurs”, dans laquelle il l'informe de sa décision de mettre sa publication au service de son mouvement. Ce directeur s'est déclaré prêt à mettre à la disposition du mouvement de “redressement” du FLN une équipe rédactionnelle qui “suivra de près les efforts en vue de la réhabilitation du FLN”. Seulement, pour concrétiser son objectif, ce quotidien arabophone ne dispose que de très peu de moyens pour permettre sa “pérennité”, a-t-il ajouté. Pour contourner cet obstacle, la solution est toute trouvée : le directeur de ce journal a demandé à Abdelaziz Belkhadem d'intervenir auprès d'Abdelkader Khomri, PDG du Groupe presse et communication pour bénéficier d'une “aide imminente”. S'il est admis qu'un chef d'entreprise, fût-il directeur d'un journal, fasse des démarches pour obtenir une assistance financière, on ne peut pas comprendre que cela passe par la sollicitation d'une intervention d'un haut responsable gouvernemental, lequel est prié dans le cas présent d'adresser des injonctions, ni plus ni moins, à un responsable d'un organisme public. En dehors de cela, il est entendu que chacun garde la liberté de se mettre en vente.