Dans une déclaration à Liberté, le cycliste algérien du Groupement des pétroliers et coureur de l'équipe nationale, Azzedine Lagab, dit qu'il ne prendra pas part au championnat d'Afrique qui se tiendra au Burkina Faso au début du mois de novembre. C'est pour cette raison qu'on a pris attache avec lui pour connaître les véritables raisons de cette absence. Lagab a été écarté de la sélection nationale pour une durée de deux mois. Cela l'a contraint à faire l'impasse sur plusieurs échéances internationales, à l'image du championnat arabe et du championnat du monde, qui se sont déroulés juste après les JO, où Lagab était le seul représentant algérien dans la capitale britannique. En effet, cette histoire remonte au mois de juillet dernier, un stage de l'EN a été effectué en Belgique, mais Lagab s'est plaint des conditions de travail, et l'a fait savoir au chef de délégation. Au retour au pays, la Fédération algérienne de cyclisme (FAC) a jugé utile de le suspendre juste après les JO. A ce titre, le coureur algérien, et suite à cette décision, a voulu nous donner des éclaircissements par rapport à ce problème qui l'oppose à certains responsables de la FAC. “Mon problème remonte en mois de juillet, je suis parti avec mes coéquipiers de l'équipe nationale pour faire un stage de préparation en Belgique, afin de préparer les JO et d'autres compétitions continentales pour les autres coureurs. Mais arrivés sur les lieux, grande fut notre surprise lorsque on a remarqué, moi et mes camarades, que la préparation de ce stage a été faite à la va-vite, c'est-à-dire l'hébergement, la bouffe... étaient indignes pour des athlètes de haut niveau, censés représenter l'Algérie dans des compétitions internationales", nous dira Lagab, et d'enchaîner : “Figurez-vous que le chef de mission était un novice. On a été hébergés dans un niveau de villa, on n'a pas eu de cuisinier, au contraire c'est le kiné qui se chargeait de nous préparer à manger. Notre tort est d'avoir réclamé de meilleures conditions afin de nous préparer convenablement. Une fois rentrés au pays, à 5 jours du départ à Londres, j'ai été convoqué par la FAC, puisque ce mec a rédigé un rapport contre moi et mon ami Reguigui pour indiscipline, alors qu'on était six athlètes là-bas. La FAC nous a fait passer en conseil de discipline, où on a pris deux mois de suspension, suite à ce rapport qui a été rédige à notre encontre par le chef de mission. C'est inadmissible. A la fin, Reguigui et moi avons fait l'impasse sur deux compétitions importantes, le championnat du monde et le championnat arabe, et bientôt le championnat d'Afrique. Je dirais que ce n'est pas encourageant, surtout lorsqu'il s'agit des meilleurs coureurs en Algérie", rétorque Lagab. Cette affaire des deux coureurs algériens a été vite traitée par la presse algérienne, ce qui a déplu aux responsables de la FAC, et c'est dans cette optique qu'ils ont demandé à Lagab de faire un démenti dans ces mêmes journaux. “Des responsables de la FAC, juste après les JO, m'ont menacé. Soit je retire ce que j'ai raconté à la presse à travers un démenti, soit ils vont me sanctionner. Naturellement j'ai refusé, du moment que je n'ai rien inventé, c'est la vérité, ni plus ni moins", conclut-il. S. M.