Un Barack Obama combatif lors du 2e débat présidentiel. Le premier président noir des Etats-Unis a en effet démontré qu'il n'avait pas perdu de son mordant mardi soir, lors de sa seconde joute oratoire avec son adversaire Mitt Romney. Loin devant le républicain mormon Romney sur les réseaux sociaux, le locataire de la Maison-Blanche semble être parti pour y rester encore durant quatre années. Cette fois, Obama, qui ne tenait plus en place face à son rival républicain, s'est montré batailleur, comme à ses grands jours. Au bout de cinquante minutes d'affrontement, Mitt Romney a ralenti clairement son rythme, face à un Obama frais, constant et sur l''offensive. Les deux prétendants se sont affrontés à l'université d'Hofstra, dans la ville d'Hempstead, une grande banlieue de New York, en répondant aux questions posées par une centaine d'électeurs choisis par l'institut de sondage indépendant Gallup et relatives à la politique intérieure et internationale, l'économie, la relance économique, le social... Obama s'est appesanti sur les sujets qui taraudent les électeurs les plus indécis de cette campagne version 2012, où figurent les femmes blanches de classe moyenne préoccupées par l'avortement, les subventions aux centres de planning familiaux, le système de santé et l'éducation n'étaient pas les sujets principaux et plutôt proches de la propagande républicaine. Comme il aussi développé l'entrée des jeunes sur le marché du travail en annonçant l'allègement des dettes étudiantes, un frein à un démarrage sain dans la vie active et l'un des enjeux de ce scrutin. Quant à la question des impôts, le débat a montré de nouveau que Romney est décidé réduire les impôts des plus riches. Les pauvres et les classes moyennes ont apprécié. Plus bushien que les deux Bush, le père et le fils qui ont habité la Maison-Blanche, Romney a promis pour le complexe industrialo-militaire une rallonge de 2000 milliards de dollars. Et il envisage d'autres coupes dans le budget fédéral, jusqu'à réduire les dépenses de l'Etat de 8000 milliards de dollars. Son argument : “J'ai géré une entreprise pendant 25 ans et je peux vous dire que je sais compter." Avec Romney, l'appauvrissement des classes moyennes va s'accélérer, ont pronostiqué des éditorialistes et pas seulement du camp des démocrates. Le républicain a promis de faire la chasse aux assistés, soit environ 47% de la population américaine. D. B