Avec une prévalence du diabète de plus de 10%, et un taux de mortalité deux fois plus grand chez les diabétiques par rapport aux autres pathologies, les risques cardiovasculaires sont considérables et doivent particulièrement être pris en compte dans la prise en charge des malades. “La prévalence du diabète va augmenter très rapidement, c'est certain, comme ailleurs dans le monde et avec les risques cardiovasculaires." C'est une affirmation partagée par le Dr Mohamed El-Amine Amani, chef de service d'endocrinologie à Oran, et le Dr Dimitrios Mikhailidis, maître de conférences en pathologie chimiques et humaines de l'University College London, qui ont animé, samedi à l'hôtel Phoenix d'Oran, un symposium à l'intention de plus de 300 praticiens, diabétologues, cardiologues et internistes venus de l'ouest du pays. Organisé par Pfizer Algérie, ce symposium a été axé sur les “risques cardiovasculaires chez les patients diabétiques", avec cette mise en évidence de l'Algérie, pays en transition épidémiologique, et qui doit faire face aux conséquences sanitaires d'une telle situation. Ainsi, avec une prévalence du diabète de plus de 10%, et un taux de mortalité deux fois plus grand chez les diabétiques par rapport aux autres pathologies, les risques cardiovasculaires sont considérables et doivent particulièrement être pris en compte dans la prise en charge des malades. Des chiffres fournis lors de ce symposium évoquent que 50% des diabétiques meurent d'une maladie cardiovasculaire, avec des prévisions de l'OMS prévoyant que le nombre de décès par diabète va doubler d'ici 2030. Les participants ont été unanimes à débattre de l'association de plusieurs facteurs de risques pour les diabétiques, comme l'hypertension artérielle, soit une prévalence de 24,93% en Algérie, où encore l'hyperlipidémie (taux élevé de lipides dans le sang entraînant des AVC) avec une prévalence de 14,51. Du coup, se pose la question de la prise en charge des diabétiques, et au Dr Amani de nous répondre : “Il y a une complexité à prendre en charge le diabétique, par exemple pour le risque cardiovasculaire cela doit se faire simultanément, mais malheureusement le diagnostic tardif du diabète est encore trop répandu, et c'est lorsqu'il y a des complications qu'on diagnostique le diabète." Une hygiène de vie plus saine est recommandée, comme une activité sportive, éviter le tabac et une alimentation plus équilibrée. Pour Pfizer Algérie, ce symposium vient aussi rappeler la création d'une joint-venture avec le groupe Saidal, moyennant un investissement de 30 millions de dollars en 1998. D. L