Les élèves ont réclamé leur réintégration à la demi-pension en assurant l'administration que ces élèves étaient prêts à s'acquitter des frais de restauration comme l'exige la réglementation. Depuis le début de la rentrée scolaire, le technicum des Frères-Hanouti de Loudha Guighil, à Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres de Tizi Ouzou, est sous le coup de récurrentes turbulences suite à la décision des élèves de boycotter les cours en soutien à quelque 350 élèves redoublants, qui ont été exclus de la cantine conformément à la réglementation. Les élèves ont réclamé leur réintégration à la demi-pension en assurant l'administration que ces élèves étaient prêts à s'acquitter des frais de restauration comme l'exige la réglementation. Dans un premier temps, la direction du lycée a opposé une fin de non-recevoir à cette revendication, jugeant la reprise à la cantine de tous les élèves exclus impossible, avant de se raviser et de lâcher, quelque peu, du lest. C'est ainsi que quelque 150 élèves, toutes des filles et aucun garçon, ont été réintégrées. Mais c'était compter sans la détermination des élèves qui campent sur leurs positions en imposant le tout ou rien. Des membres de l'association des parents d'élèves, conviés par la proviseure, ont tenté de dénouer le conflit, sans y parvenir. De son côté, la responsable du lycée avait refusé de céder à la pression des élèves, en jugeant impossible la reprise des cent autres élèves restants, tous des garçons, pour atteindre un total de quelque 850 élèves demi-pensionnaires. Elle évoque la tranche horaire de pause entre midi et 13h30 qu'elle considère insuffisante pour organiser un troisième et un quatrième service avec, en sus, l'insuffisance d'agents de service et le manque d'eau pour préparer les repas chauds. On croit savoir que les responsables du lycée se seraient rapprochés du chef de daïra pour solliciter davantage d'ouvriers engagés dans le cadre du filet social ainsi que des tables de réfectoire et assurer, chaque matin, une citerne d'eau, condition sine qua non pour satisfaire les exigences des élèves. Pour l'heure, rien n'a été fait, et le problème se complique, de jour en jour, avec le retard dans l'avancement des programmes pour tous les élèves, notamment pour les classes de terminale. Certes, les lycéens ont repris les cours depuis dimanche, mais les relations entre la proviseure et les élèves ne sont plus au beau fixe, car le problème des lycéens exclus est toujours d'actualité, et ces derniers exigent toujours leur réintégration pour avoir une nouvelle chance à la prochaine session du baccalauréat. C. N O