Le directeur technique national Boualem Laroum a révélé hier, dans une déclaration à Liberté, que l'application de la nouvelle disposition concernant les entraîneurs étrangers exerçant en Algérie a été reportée à l'année prochaine. “Dès lors que les clubs algériens ne disposent pas de licences professionnelles, nous ne pouvons appliquer cette mesure qu'à partir de l'année prochaine", a déclaré le directeur technique national. Pour rappel, la FAF avait rappelé lors de la dernière réunion du bureau fédéral qu'elle exigeait des diplômes plus élevés des entraîneurs étrangers. “En application des lois en vigueur en Algérie et des règlements de la FAF, la profession d'entraîneur étranger de club est réglementée. Aussi, les entraîneurs étrangers qui exerceront en Algérie devront obligatoirement y satisfaire et fournir les diplômes les plus élevés de leur confédération pour prétendre à une qualification pour exercer dans un club professionnel algérien", note le communiqué de la Fédération algérienne de football. Même la Ligue professionnelle de football (LFP) avait rappelé avant-hier aux clubs professionnels cette disposition. Interrogé justement sur le cas de Rolland Courbis qui vient d'être engagé par l'USMA, Laroum indique que “son dossier sera étudié et nous allons aviser à ce propos". C'est à partir de cet avis de la DTN que la LFP décidera si elle va accorder la licence d'entraîneur à Courbis ou pas. Cependant, Laroum précise que “Courbis est détenteur d'un diplôme d'entraîneur de football (DEF)" délivré par la fédération française, soit l'équivalent chez nous de ce qui est exigé par la FAF pour le moment, et semble tout près de donner son feu vert à l'USMA. L'on comprend mieux dès lors pourquoi Rolland Courbis a signé un contrat jusqu'à la fin de saison à l'USMA. Il faut savoir que sans le diplôme UEFA pro qu'il doit passer prochainement en France, il ne pourra pas exercer en Algérie, conformément à la disposition de la FAF. Se basant sur cette disposition de la FAF, le supplément sport de Liberté avait évoqué le risque que Courbis soit privé de licence par la FAF en raison du fait qu'il ne possède pas de licence UEFA pro, “les diplômes les plus élevés de leur confédération", dixit le communiqué du bureau fédéral du 15 octobre. Une disposition confirmée par un communiqué de la LFP publié sur son site internet mardi matin. “La Ligue de football professionnel rappelle aux clubs que les conditions d'exercice des entraîneurs étrangers en Algérie obéissent à des lois et à des règlements de la Fédération algérienne de football. Les clubs professionnels désirant engager un technicien étranger sont dans l'obligation de se conformer à cette réglementation qui accorde une large place à la formation." Il est indiqué notamment que “les entraîneurs étrangers qui prétendent exercer leur profession en Algérie doivent détenir les diplômes les plus élevés de leur confédération". Deux communiqués qui en aucun cas ne font référence à une entrée en vigueur de cette disposition l'année prochaine. Alors s'agit-il d'une erreur de timing de la part de la FAF et de la DTN ou d'une dérogation à peine voilée accordée à l'USMA ? N T.