Le bras de fer opposant les enseignants de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie (Ensa) à la directrice se poursuit. Les enseignants, qui entament leur cinquième semaine de débrayage, ne sont pas près de reprendre leur poste de travail avant que leur collègue Mekliche ne soit définitivement “blanchi" et réhabilité. Une revendication sur laquelle les grévistes sont intransigeants, d'autant que la justice a clos le dossier en prononçant, et à deux reprises, des jugements en faveur de l'enseignant, mais que la directrice refuse. Un refus qui pousse les grévistes à durcir leur mouvement de contestation en menaçant de recourir à de nouvelles formes de protestation, fermeture de salles de cours, marche... “Après quatre semaines de grève, les enseignants de l'Ensa d'El-Harrach affichent toujours leur détermination à poursuivre leur mouvement de grève entamé le 1er octobre et qui a pour principale revendication la réintégration du collègue Mekliche, victime d'un acharnement de la part de la directrice de l'école", justifie la section SESS de l'Ensa. Et d'ajouter : “Nous rappelons à l'opinion publique que le collègue mis en cause a été acquitté par deux fois (tribunal d'El-Harrach et cour d'Alger). Au lieu de respecter les décisions de justice, la directrice de l'Ensa s'entête à vouloir le faire condamner à tout prix en introduisant encore un appel auprès de la Cour suprême." Selon le même communiqué, la directrice “innove" dans le domaine pédagogique “en réunissant un jury de délibération des 3e année" avec la majorité des enseignants absents qu'elle remplace par un huissier de justice. “Ce que nous n'accepterons plus à l'avenir. Tout comme un éventuel remplacement d'enseignants grévistes par d'autres. Nous nous y opposerons avec force." La section SESS-Ensa précise que “la directrice et ses collaborateurs assumeront l'entière responsabilité et les conséquences désastreuses" de cette situation de blocage qui n'a que trop duré. La section assure, par ailleurs, du soutien à l'unanimité des enseignants de l'Ensa à leur collègue du département de psychologie de l'université d'Alger 2, condamné récemment par la justice “suite à un complot". M B