Résumé : Sur conseil de la cousine psychologue, Rachid enferme Samir dans la cave qui l'effraye tant. Ainsi, toujours selon la psychologue, il pourrait vaincre sa phobie. Rachid ferme la porte derrière lui. Samia et Taos sont accourues aux cris de Samir. - Où est-il ? demande la grand-mère. - Nous l'avons laissé en bas ! - Quoi ? dans cette cave qui l'effraie ? Farida, la psychologue, intervient. - C'est le seul moyen de le débarrasser de sa peur ! Taos colle l'oreille à la porte. - Il hurle ! - Il extériorise sa peur, dit Farida. - Mais vous allez le tuer ! Elle essaye d'ouvrir. Mais Rachid a fermé la porte à clé. La poignée de la porte est secouée de l'intérieur. On entend les hurlements de Samir. - Ouvrez-moi, ouvrez-moi ! Samia, la mère du petit, est émue. - Samir, il n'y a rien ! - Maman, maman, je vois la chose, elle sort de derrière le coffre ! Rachid crie : - C'est ton imagination, il n'y a rien ! - Ah, c'est effrayant... Il tambourine. - Il va m'attaquer, il va m'attaquer... Samia et Taos se retournent vers Rachid. - Ouvre-lui ! - Ce serait une erreur de le laisser sortir maintenant ! - Il ne sortira pas, dit Rachid. On entend encore des cris, puis comme un corps qu'on traîne. - Il redescend, dit Farida. On tend l'oreille. - Il n'y a plus de bruit ! - C'est la preuve qu'il s'est calmé... Je pense qu'il a compris que sa peur est infondée ! Samia demande timidement. - On ouvre ? - Non, il faut le laisser encore un peu... Le temps qu'il reprenne ses esprits. Une heure après, on va ouvrir la porte de la cave. La lumière vive de l'ampoule accrochée au plafond les accueille. - Il ne crie plus, dit Farida, c'est un bon signe. Samia appelle. - Samir, Samir ! Mais personne ne répond. - Pourquoi ne répond-il pas ? demande Samia inquiète. - Il est fâché, dit la vieille Taos. On voit dépasser les chaussures de Samir derrière le coffre, juste dans le coin où il dit voir la chose. On s'approche et on recule... effrayés. Le petit est appuyé contre le mur : il a le visage écorché, comme si on l'avait dépecé... sa poitrine est en sang. Sa mère et sa grand-mère hurlent. Mais l'enfant ne répondra plus puisqu'il est mort. Une chose noire, pareille à un chat, jaillit de derrière le coffre et s'échappe par la porte laissée ouverte. Le petit n'affabulait pas, il y avait bien quelque chose dans la cave ! Fin G. B.