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“Le poids des tabous..." 2e partie
Publié dans Liberté le 31 - 10 - 2012

Résumé : Hadja Taos se rappelle avec un pincement au cœur sa jeunesse. Belle et ayant un mari aimant, elle aurait pu être la plus heureuse des femmes, mais elle n'avait pas d'enfants. Mais elle finira par en adopter trois. C'est le bonheur pour toute la famille. Elle est reconnaissante envers Dieu. Il lui a accordé ce qu'elle a toujours voulu...
Hadja Taos ne se rappelle pas avoir vu le temps passer. Les enfants avaient trop vite grandi à son goût. Hanane s'est mariée peu de temps après son échec au bac, avec un commerçant originaire de Constantine. Mais elle ne vit pas là-bas. Peu de temps après la naissance de son premier enfant, ils sont allés s'installer dans le sud de la France. A son grand regret, ils ne viennent qu'une fois par an.
Les garçons, de leur côté, n'ont pas fait d'études très poussées. Ils se sont aussi mis dans le commerce. Si Abdelkrim a choisi de vivre à Alger, son frère est resté avec eux. Si Abdenour avait voulu suivre son frère, elle n'aurait rien fait pour le retenir. Elle aurait respecté son choix. Elle aurait souffert de son départ comme elle ressent encore l'absence de Abdelkrim. Lui et Hanane lui manquent terriblement. En ayant Abdenour près d'elle, elle parvient à dépasser et à ne pas sentir le vide qu'ils ont laissé derrière eux. Dans sa vie, en particulier.
Son défunt mari leur a laissé un important héritage. Heureusement – peut-être ? Il a eu l'idée de passer voir un notaire. Le partage de la fortune accumulée au fil des années s'est fait sans querelle. Revenait de droit la villa à celui qui resterait y habiter. Elle est très spacieuse et possède deux entrées, au cas où ils auraient voulu y cohabiter. Le défunt Mokrane avait tout prévu. Le partage se serait fait en toute équité. Mais Abdelkrim a toujours eu l'intention de vivre en ville. Hadja Taos n'hésitera pas à l'aider financièrement lorsqu'il a décidé d'acheter une villa à Baïnem. Au rez-de-chaussée, il avait ouvert un restaurant et une cafétéria. Il habite au premier avec sa famille maintenant. Le temps a si vite passé que la vieille femme a eu l'impression d'avoir rêvé. Ses petits enfants sont grands.
Abdenour n'a pas tardé à fonder une famille. Il s'est marié avec Ourida, une fille du village. Elle lui a donné trois beaux garçons et une fille, belle comme une fleur, à son grand bonheur. La petite fleur, constate Hadja Taos, donne du fil à retorde à ses frères. Ces derniers trouvent qu'elle en fait trop et qu'elle pourrait être un peu plus discrète. Mais comment l'être quand on possède des cheveux roux, des tâches de rousseur et des yeux bleus, si bleus que le ciel doit souvent l'envier, se plaît à dire la grand-mère, très fière
d'elle.
La fleur s'appelle Lynda et elle vient de décrocher le bac. Ses frères y ont échoué et travaillent avec leur père. Quand ils l'ont appris, ils n'ont pas sauté de joie. Ils ne sont pas nombreux au village à avoir réussi. Loin d'être fiers d'elle, ils en sont malades de jalousie. Ils voudraient la garder à la maison, pour que personne ne parle d'elle. En plus d'être belle et intelligente, elle a la bénédiction de leurs parents pour faire ce qu'elle veut. A leur grand désespoir...
Hadja Taos se doute bien qu'ils allaient tenter de tout gâcher, en les voyant venir avec leur visage fermé par la détermination. Ils viennent d'apprendre que leurs parents allaient donner une fête pour l'occasion. Pour marquer l'événement...
- C'est quoi cette fête ? l'interrogent-ils. Ils trouvent que ce n'est pas suffisant que les gens parlent d'elle... Il faut aussi qu'ils lui donnent de l'importance et l'occasion de crâner !
- A vous entendre, je dirais que vous êtes jaloux, répond la grand-mère. Que je sache, votre sœur n'est ni une menteuse ni une voleuse qui fasse honte à sa famille !
- C'est vrai, elle n'a rien fait de tout cela mais en la laissant partir à la fac, il n'adviendra rien de bon ! insiste l'aîné, Tewfik. Tu voudrais qu'elle nous déshonore, dis grand-mère ?
- Jamais ! Mais je connais Lynda... L'éducation qu'elle a reçue nous permet de dormir tranquille, répond Hadja Taos. C'est vrai qu'elle est belle et qu'elle attire l'attention de tous ! Cela ne l'a pas empêchée d'être studieuse et sérieuse, insiste-t-elle. Avez-vous remarqué quelque chose d'anormal dans son attitude ? Si c'est non, pourquoi avoir des doutes ?
Les garçons désespèrent. Ils auraient voulu la convaincre. A leurs yeux, leur sœur trop belle ne peut être qu'une source de problèmes. Tous sont aveugles à part eux...
(À suivre)
A. K.


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