Deux mois après le début de l'année scolaire 2012-2013, le secteur de l'éducation nationale n'a toujours pas réussi à éloigner le spectre de la paralysie des établissements scolaires. À en croire des sources syndicales, le secteur bouillonne, en témoignent les réunions des différentes formations syndicales qui s'impatientent et lancent des signaux voire des menaces à peine voilées en direction de leur département de tutelle. En effet, alors que les élèves se préparent aux différentes évaluations du 1er trimestre, des syndicats du secteur représentant différents corps de l'éducation nationale brandissent la menace de grève. Et c'est principalement le cas pour les adjoints d'éducation, les conseillers à l'orientation scolaire et les conseillers pédagogiques. Ces derniers ont d'abord pris le soin de se constituer en syndicat sous la houlette de l'Unpef avant de se lancer dans “le combat de la dignité". Fraîchement installée, la commission nationale des conseillers pédagogiques a énuméré ses revendications et a appelé la tutelle à les prendre en considération. Dans le cas contraire, “nous insistons pour lancer des actions de protestation et la tenue d'un sit-in ouvert devant la tutelle", avertit la commission dans son premier communiqué. Les conseillers pédagogiques réclament principalement un meilleur statut et plus de considération à leur mission, et ce, par leur classement à la catégorie 14 “vu les nombreuses et complexes missions" qui leur sont assignées. Ils exigent, également, “l'intégration en urgence des conseillers pédagogiques issus de l'enseignement moyen et ayant comptabilisé 10 ans d'expérience dans le secteur au poste de conseillers principaux". Il faudrait aussi “ouvrir les portes de la promotion au poste de directeur de CEM à ces conseillers et pas uniquement aux censeurs". De leur côté, quatre commissions affiliées au SNTE (conseillers à l'orientation pédagogique, corps communs et ouvriers professionnelles, laborantins et intendants) menacent de renouer avec la contestation. “La tutelle nous pousse à reprendre notre mouvement de protestation", a indiqué la commission des conseillers d'orientation scolaire. Et de rappeler qu'après une longue attente, la tutelle n'a toujours pas répondu à nos doléances. Pourtant, les quatre commissions ont prouvé leur bonne foi en appelant au gel d'un débrayage de quatre jours qui devait avoir lieu le 1er octobre dernier, et ce, suite à une rencontre avec le ministre qui avait promis d'étudier les doléances des quatre commissions “mais rien de concret à ce jour" et les travailleurs s'impatientent. MB