Les conseillers de l'orientation scolaire menacent de réinvestir le terrain de la protestation pour réclamer la satisfaction de leurs revendications, notamment celle relative à la révision de leur classification. Ils exigent de passer du grade de simple conseiller (équivalent au poste d'un enseignant du moyen), à celui de conseiller principal. Ce point figure parmi les propositions de la commission nationale de l'orientation scolaire mais qui n'est malheureusement pas pris en compte dans le décret 12-240 portant sur le statut particulier des travailleurs de l'éducation. Ainsi et en signe de protestation contre ce qu'ils appellent «l'iniquité» dans le traitement des doléances des corps de l'éducation, notamment le volet lié à leur intégration, un rassemblement ouvert est prévu devant le siège du ministère à El Mouradia (Alger), selon la commission affiliée au Syndicat national des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Ce rassemblement se veut également un appel, nous a indiqué Omar Koussem, président de la commission, au nouveau ministre pour qu'il intervienne et revoie la liste des propositions faites par la commission, lesquelles restent toujours sans écho. Ces propositions ainsi que d'autres préoccupations qui remontent à plus de quatre ans avaient été examinées lundi dernier, lors de la réunion de la commission au siège de l'Unpef portant sur la suite à donner à leur mouvement. Soumises à la tutelle, ces propositions s'articulent, selon M. Koussem, autour de la classification relative aux différents grades et la révision des échelles de grades pour qu'elles soient conformes aux exigences du métier et les qualifications scientifiques, création de nouveaux postes dont celui de conseiller principal chercheur et conseiller principal formateur. Et pour mieux organiser les centres d'orientation scolaire, la commission réclame l'instauration d'une loi régissant ces établissements et l'extension de ces infrastructures dont le nombre ne dépasse pas la vingtaine. Militant pour les mêmes revendications, la coordination des conseillers scolaires relevant du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) a, pour sa part, annoncé une grève appuyée par une série de sit-in de protestation à partir du 10 novembre pour dénoncer les promesses qui tardent à être concrétisées. Celle-ci et pour mieux faire entendre sa voix a décidé de mener une action commune avec d'autres coordinations, à savoir la Coordination des corps communs de l'éducation, et celles des laborantins et des intendants. Cette énième action n'est qu'une continuité des nombreuses actions menées par ce corps de l'éducation qui s'estime lésé. D'ailleurs, il y a à peine trois jours, il y a eu un rassemblement devant la maison de la presse Tahar-Djaout pour s'élever contre les agissements des directions de l'éducation refusant les demandes d'intégration des conseillers d'éducation.