Tous se liguent contre le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid. L'un après l'autre, ils soulèvent des problèmes, réclament des droits et brandissent la menace de perturber la scolarité des enfants. Syndicats autonomes des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, enseignants contractuels, travailleurs des corps communs, adjoints de l'éducation, intendants…et maintenant les laborantins, qui montent au créneau. Ces derniers se sont donné rendez-vous pour un rassemblement national devant le siège du ministère, aujourd'hui même, à El Mouradia à Alger. Les laborantins demandent respect et considération et revendiquent leur place parmi les autres travailleurs de l'éducation parce que, justement, ils sont formés par les ITE et ces derniers appartiennent au secteur. Leur première revendication est donc d'être intégrés dans les corps de l'Education nationale et de bénéficier des mêmes droits et avantages salariaux, du moins à leurs yeux. Il y a quelques mois, presque au milieu de l'année scolaire, ces mêmes laborantins sont sortis dans la rue crier leur désarroi. Ils étaient venus de différentes wilayas du pays pour dire d'une seule voix leur indignation, voire leur frustration de se voir au bas de l'échelle, alors qu'ils exercent un métier indispensable mais aussi difficile et dangereux dans les établissements scolaires. La corporation n'était pas bien organisée et ses représentants pas encore assez rôdés pour l'exercice de l'activité syndicale. La situation a, apparemment, changé aujourd'hui et l'ébullition dans le secteur ne peut qu'être en leur faveur, estiment-ils. C'est donc l'occasion ou jamais de revenir à la charge. Autre fait dénoncé par ces laborantins, désormais réunis au sein d'un «Comité national des travailleurs des laboratoires», est qu'ils soient exclus du bénéfice de l'indemnité d'expérience pédagogique et, partant, privés d'une part importante des montants des primes devant être augmentés depuis quelques mois. Aussi, ils ne perçoivent pas de prime de risque, malgré les dangers que présentent le travail dans le laboratoire et la manipulation des produits chimiques. Ils réclament donc une prime de risque et une indemnité d'expérience pédagogique. Au cours de leur précédente action, les protestataires avaient arrêté leur mouvement après l'engagement du secrétaire général du ministère, Boubekeur Khaldi, à prendre en charge leurs doléances. Depuis, rien de concret. Rendez-vous donc est donné pour aujourd'hui devant le siège du ministère de tutelle. Outres les revendications citées plus haut, les laborantins réclament un régime indemnitaire qui réponde aux aspirations de la corporation, une prime de rendement de 40% et le classement à la catégorie 11 puisqu'ils viennent des ITE. K. M.