Parmi les points importants discutés par la commission ad hoc du ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de football, figure en pole position celui ayant trait à l'augmentation du montant des droits TV accordés chaque année aux clubs. Cette exigence est motivée par le fait que ladite commission veut atténuer un tant soit peu la crise financière dont souffrent les formations professionnelles. D'ailleurs, même le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, espère tripler le montant des droits de retransmission, qui était, rappelons-le, lors de la saison précédente de l'ordre de 21 milliards de centimes. Il était même question que la signature officielle de la convention des droits de retransmission des matches sur les chaînes nationales entre la FAF et l'ENTV intervienne après les fêtes de l'Aïd. Bien que rien n'ait encore filtré sur la date de la signature du contrat entre la FAF et l'ENTV, il n'en demeure pas moins qu'un accord a été trouvé entre la FAF et la LFP sur la démarche à suivre pour la répartition de cette manne. C'est du moins ce que nous a révélé une source proche du dossier, qui précise que l'option trouvée consiste à répartir l'argent des droits de retransmission aux clubs en fonction du classement final à l'issue de la saison 2012/2013. Cette formule prendrait donc la forme d'une récompense qui sera octroyée à chaque formation professionnelle en fonction de son classement à la fin de l'actuel exercice. Reste maintenant à déterminer le barème final. Il faut savoir, toutefois, que les responsables du football national ont choisi visiblement cette option pour couper la poire en deux entre ceux qui plaident pour une répartition équitable et d'autres qui plaident pour une répartition selon le nombre de matches retransmis. En prenant la décision d'adopter une formule consistant en une répartition des droits en fonction du classement général à la fin de la saison, la FAF et la LFP n'ont rien inventé. Les deux instances du football national ne font, en effet, qu'imiter le modèle anglais qui charrie le plus de droits, qui se sont arrachés pour un montant de 3,7 milliards d'euros pour une période de trois ans (de 2013 à 2016). Ce qui représente une manne financière d'environ 17 millions d'euros par an et par club. Ouvrons une parenthèse pour dire que l'ENTV a racheté les droits de retransmission de deux matches par semaine de Premier League anglaise grâce à Mobilis, qui s'est acquittée des droits pour un montant dépassant le million d'euros. La FAF et la LFP ne font qu'appliquer ce qui se fait en Europe, à l'instar de la France et de nos voisins du Maghreb. Néanmoins, cette nouvelle formule qui sera appliquée par les dirigeants du football national fait des mécontents. à ce titre, le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla, avait rejeté cette option. “Je suis contre cette formule qui est subjective et qui ne répond pas aux aspirations des clubs. Me dire que la quote-part dépendra des matches télévisés et du classement, c'est du n'importe quoi. Ce sont des paramètres purement subjectifs. Il y a des clubs qu'on “télévise" chez eux une fois par saison ; ils n'auront donc droit qu'à des miettes, alors que d'autres perçoivent des milliers de dinars. Ce n'est pas juste. Il faut la revoir au plus vite, c'est une répartition purement aléatoire", avait-il indiqué. En tout cas, vu la multiplicité des chaînes de télévision privées en Algérie, il aurait été préférable que les instances footballistiques lancent un avis d'appel d'offres pour l'attribution des droits de retransmission des matches au lieu d'accorder l'exclusivité à l'Unique. C'est la démarche que suivent les ligues professionnelles européennes, notamment française, laquelle, à la fin de la saison dernière, a détaillé les contours de l'appel à candidatures. Au total, neuf lots ont été mis aux enchères avec le prix affiché ! N. T.