Face au mutisme du département de tutelle, la fédération réplique par une série d'actions de protestation qui débutera lundi prochain par un sit-in devant le siège de la tutelle. Après une longue accalmie, le secteur de la formation professionnelle risque de renouer avec la perturbation. Tout dépendra en fait de la réponse du ministre de tutelle à la démonstration de force que comptent faire les travailleurs le 19 novembre prochain. C'est ce qui ressort en effet, de la conférence de presse animée hier par le président de la Fédération nationale des personnels de la formation et de l'enseignement professionnel du Snapap-felfoul. “Une demande d'audience a été adressée officiellement au ministre de tutelle le 1er octobre dernier mais aucune suite n'a été donnée à ce jour", justifie Bouragda Omar. Et d'expliquer que “c'est pour dénoncer le mutisme de la tutelle et l'inciter à ouvrir les portes du dialogue que le dernier conseil national de la fédération a décidé de tenir un sit-in devant le siége du ministère de la Formation professionnelle". Le conseil a adopté une série d'actions de protestation qui sera donc inaugurée par le rassemblement fixé au 19 novembre prochain. L'attitude du département de Mebarki déterminera la suite à donner à la contestation. “Toutes les éventualités sont possibles y compris l'option de la grève", avertit le conférencier. Et de rappeler que depuis sa création en 2003, la fédération multiplie ses efforts en vue d'améliorer la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur. “Le ministre de l'époque, Abdelhamid Abad, était ouvert au dialogue, en témoigne la commission mixte (tutelle-fédération) installée en 2003 et qui avait d'ailleurs commencé à activer et à solutionner certains problèmes". Mais avec son départ “les portes du dialogue ont été fermées par l'ancien ministre". El- Hadi Khaldi est accusé d'avoir “fermé les portes du dialogue avec le Snapap et cassé la fédération pour propulser le syndicat UGTA". Le chargé de communication du Snapap révélera que “c'est le fait d'avoir tout fait pour empêcher que la gestion des œuvres sociales du secteur ne soit confiée au syndicat UGTA qui a exposé la fédération aux foudres de l'ancien ministre". La plateforme de revendications de la fédération ne diffère pas de celle des autres secteurs et s'articule autour de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire des corps techniques, pédagogiques et économiques, l'octroi de la prime de soutien scolaire, fixée à 15%, accordée aux enseignants du secteur de l'éducation, l'intégration des travailleurs contractuels, l'abrogation de la circulaire privant les enseignants du secteur d'accéder au poste de directeur, la réactivation de la commission mixte de 2003, le réaménagement des vacances, la promotion interne... M B