De Constantine où il a tenu hier un conseil national restreint, le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) exige le départ du ministre de la Formation professionnelle, auquel il reproche de refuser tout dialogue avec son syndicat et, plus grave encore, sa non-reconnaissance malgré qu'il soit agréé par les pouvoirs publics. «Nous reprochons aussi à M. Khaldi d'avoir interdit formellement aux directeurs de wilaya de son secteur de travailler avec les représentants du Snapap en privilégiant ceux de l'UGTA», a déclaré hier à Constantine le secrétaire général du syndicat, M. Felfoul Belkacem. Cette question est venue en tête de 12 points inscrits dans la plate-forme de revendication qui a été diffusée hier aux médias lors d'un point de presse organisé en marge de la tenue du congrès de wilaya de Constantine. Le secrétaire général du Snapap, qui revendique l'adhésion de 400.000 fonctionnaires, a annoncé «que les cadres syndicaux du Snapap vont tenir, le 10 avril courant, un sit-in de protestation devant le palais du gouvernement. Ce n'est pas un rassemblement à caractère politique, a précisé M. Felfoul, mais il vise essentiellement à présenter aux pouvoirs publics les revendications des travailleurs du secteur de la fonction publique». M. Felfoul a nié que cette action constitue une réplique à l'autre aile du Snapap conduite par M. Malaoui, en disant que celle-ci vient d'être décidée par le conseil national restreint qui s'est tenu mardi à Constantine. Dans un communiqué, plus politique celui-là, remis hier à la presse, le Snapap s'est prononcé sur la conjoncture actuelle que traverse le pays et, dans ce cadre, le syndicat autonome s'est prononcé sur plusieurs sujets en définissant sa position. Ainsi, selon ce document, le Snapap déclare soutenir un changement qui se fait dans la sérénité et par des moyens pacifiques, pour aboutir à la réalisation des aspirations du peuple. Il demande la mise au point d'un programme national efficace pour combattre le phénomène de la corruption et il prône la poursuite de la réforme de la justice, de l'administration publique et la révision de la réforme de l'éducation. Le Snapap appelle aussi à la tenue d'une conférence nationale de tous les acteurs politiques et syndicaux pour élaborer «une charte de l'honneur» pour la préservation de la stabilité du pays et sa défense contre toute ingérence étrangère. Ainsi, et pour fêter symboliquement son 21e anniversaire, tout létat-major national du Snapap s'est retrouvé hier à Constantine pour tenir un conseil national restreint et présider au déroulement des travaux du 4e congrès de wilaya pour le renouvellement de l'équipe dirigeante au niveau du bureau de wilaya du syndicat. Ces assises ont été rendues nécessaires après le départ de M. Belmili Layachi, l'ancien secrétaire général du bureau de wilaya, au secrétariat national du syndicat, pour occuper le poste de secrétaire national à l'organique. Pour le remplacer, les cadres syndicaux de la wilaya, réunis en conclave, ont proposé, à l'unanimité, la candidature unique de M. Mourad Djebassi, son adjoint chargé de l'organique. Ce cadre du syndicat a été donc élu par le congrès de wilaya, qui s'est tenu hier, au poste de secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap de Constantine.