Le Snapap monte au créneau et décide d'observer un sit-in ce 19 novembre devant le siège de la tutelle. Le syndicat autonome des personnels des administrations publiques, Snapap, a décidé de mener une nouvelle action de protestation dans le secteur de la formation professionnelle. Ainsi, un sit-in sera observé le 19 novembre prochain devant le siège de la tutelle. C'est ce qu'a affirmé, hier à Alger, Massoud Bour Ghada Omar, président du Snapap. «Nous avons décidé lors du conseil national du Snapap, tenu le 17 octobre dernier, d'observer un sit-in devant le siège du ministère», annonce-t-il. Dans un préavis de cette nouvelle action de protestation, dont une copie a été envoyée à la tutelle, ce syndicat explique que cette décision a été prise pour protester contre la politique de la tutelle depuis novembre 2003, et ce, suite au mépris affiché par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et vu la mauvaise prise en charge de leur plate-forme de revendications. Aussi, le Snapap dénonce la fermeture de dialogue avec la tutelle. Selon le président de ce syndicat agréé, il n'y a eu aucun dialogue avec la tutelle depuis l'époque de l'ex-ministre de la Formation professionnelle, El Hadi Khaldi, «qui n'a épargné aucun moyen en sa possibilité pour nous casser». Aussi, ce responsable a accusé l'ancien ministre de la Formation professionnelle d'avoir fait passer discrètement des instructions à toutes les directions de la formation professionnelle pour faire obstacle à leur activité et de travailler uniquement avec le syndicat affilié à l'Ugta. Pareil, la situation demeure la même avec l'arrivée du nouveau ministre, Mohamed Mebarki, que nous avons sollicité plusieurs fois pour l'ouverture d'un canal de dialogue, mais sans aucune réponse, affirme M.Massoud Bour Ghada. Ainsi, «avec ce prochain sit-in, nous voulons imposer notre existence comme syndicat actif sur le terrain», explique-t-il. La plate-forme de revendications, élaborée le 08 juillet 2009 et remise aux responsables concernés, se résume toute en problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur. Dix points ont été soulevés, entre autres l'instauration d'un régime indemnitaire à la hauteur des aspirations des travailleurs, la révision et l'unification des statuts particuliers dégradants des travailleurs ainsi que l'intégration de tous les vacataires et contractuels en poste. En attendant une véritable ouverture de dialogue, bloquée cela fait 10 ans, avec le ministère, la section du syndicat Snapap dans la formation professionnelle menace de recourir à d'autres mouvements de protestation.