Le premier secrétaire du FFS déplore cet état de fait qui place l'élu local, pourtant élu au suffrage universel, sous la tutelle du wali et du chef de daïra. M. Ali Laskri, premier secrétaire du FFS, a animé, hier, un meeting devant un parterre de militants et de sympathisants à la salle de conférences du complexe culturel, à Bordj Menaïel. Le représentant de la formation de Hocine Aït Ahmed a commencé son discours par un bref historique sur le parcours du FFS et du nationalisme algérien, en rappelant les grands sacrifices consentis par le peuple algérien pendant la Révolution pour que la génération postindépendance puisse prospérer dans le cadre d'une Algérie indépendante et démocrate. Il lancera alors : “Le pouvoir pousse le peuple à la violence afin de le maîtriser, mais nous, nous voulons un changement pacifique." Sur un autre plan, il ajoutera que la participation du FFS à toutes les élections locales depuis 1988, sauf à celle de 1990, vient du fait que les citoyens ont besoin du FFS et le FFS a besoin du citoyen. Plus loin, Laskri a critiqué la décision de l'administration d'exclure la candidature en tant que tête de liste de l'ex-maire de cap-Djinet, M. Ouradi, en raison d'une affaire en justice par rapport à une décharge publique et l'exploitation de carrières dans une zone touristique dans sa commune. À cet effet, il lui a exprimé tout son soutien dans cette affaire et il l'a qualifié de défenseur de l'environnement. Il a aussi critiqué la gestion par l'administration des crises qu'a connues le pays ces derniers mois, entre autres, les feux de forêt et la neige qui a bloqué des régions entières. Poursuivant son discours, Laskri lancera à l'assistance que le gouvernement prévoit pour la prochaine loi de finances 40 milliards de dinars dans le cadre des PCD (plan communal de développement), ce qu'il qualifie de très peu par rapport aux réserves de changes que possède le pays. “Pourquoi placer cet argent à l'étranger alors que les communes souffrent du manque de moyens, de transport, de traitement de déchets..." Pour M. Laskri, les moyens et les prérogatives mis à disposition des élus locaux sont très limités, contrairement à ceux des chefs de daïra et des walis. En fin de discours, l'orateur a plaidé pour une égalité sociale et un changement pacifique. Il a rendu hommage aux disparus, aux personnalités algériennes assassinées, en citant Krim Belkacem, Abane Ramdane et Ali Mecili. Lors de ce meeting, 5 candidats têtes de liste dont le candidat à l'APW de Boumerdès, Khaled Mokrani, sont passés à la tribune pour faire une présentation de leur programme où ils plaident pour une gestion participative des collectivités locales. N O