Le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l'opposition, débattait hier vendredi d'une initiative visant à fédérer cette opposition qui, s'il l'approuve, sera entérinée lors d'une réunion élargie au reste des groupes hostiles au régime de Bachar al-Assad. Le CNS devait également élire un président après avoir élargi son secrétariat général, dont doit être issu le nouveau chef, en y incluant notamment le vétéran Georges Sabra. Le secrétariat général de 41 membres élus dans la nuit de mercredi à jeudi ne comprend pas les figures de premier plan du CNS. Des représentants des différentes composantes de l'opposition syrienne ont tenu une réunion marathon jeudi dans un grand hôtel de Doha à l'issue de laquelle ils avaient annoncé être proches d'un accord sur une structure politique unifiée. Seul parmi les participants à exprimer des réserves sur l'initiative, largement inspirée d'un plan de l'opposant Riad Seif, le CNS avait demandé un délai jusqu'à hier après-midi pour annoncer sa décision finale et élire son nouveau chef. Le plan prévoit la formation d'une instance politique d'une soixantaine de membres, représentant le CNS, les groupes civils animant le soulèvement dans l'intérieur, les groupes militaires, les oulémas et d'autres composantes de la société syrienne. Cette instance politique doit à son tour constituer un gouvernement transitoire d'une dizaine de membres et un conseil militaire. R. I.