Ce stage destiné aux futurs formateurs de la sécurité nucléaire est organisé en collaboration avec le Centre commun de Recherche de l'Union européenne, Interpol et l'AIEA. “Nous sommes conscients que les progrès réalisés dans les domaines chimiques et biologiques doivent désormais être accompagnés et complétés par les améliorations requises dans le domaine de la sécurité nucléaire et radiologique", a déclaré le général-major Hamel, DG de la Sûreté nationale dans son allocution d'ouverture du cours national pilote sur la sécurité nucléaire qui se déroule du 11 au 15 novembre à l'Institut national de Police criminelle de Saoula. “Un effort sera déployé dans ce sens, en adoptant une démarche similaire axée sur la formation spécialisée et le déploiement d'équipements adéquats. Il s'agit d'une entreprise d'une longue haleine qui nécessite certes, des moyens importants mais à laquelle le secteur de la police restera pleinement engagé aux côtés des autres secteurs concernés", promet le DGSN. Ce stage destiné aux futurs formateurs de la sécurité nucléaire est organisé en collaboration avec le Centre commun de Recherche de l'Union européenne, l'Organisation internationale de la Police criminelle (Interpol) et l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il concerne non seulement des cadres de la police, mais également des éléments de la Douane et de la Protection civile. Le DG de la police a tenu à relever que son secteur “a sensiblement progressé en matière de préparation à la gestion du risque biologique et chimique par la formation des personnels concernés et l'acquisition d'équipements de haute technicité". Selon lui, l'organisation de ce cours-pilote en Algérie matérialise un segment d'une collaboration, s'inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du projet TaskMed sur le renforcement de la sécurité nucléaire aux frontières, signé en juillet 2011, entre notre pays et l'Union européenne. “Il faut espérer que l'aboutissement de ce projet-pilote, pourra entraîner une réelle dynamique au niveau national et régional, en vue d'atteindre une stratégie d'ensemble de lutte contre le trafic illicite des matières nucléaires et radioactives au niveau des frontières". Une telle stratégie estime M. Hamel “nécessitera obligatoirement l'application de mesures de prévention et un régime renforcé de contrôle aux frontières pour la maîtrise du mouvement de ces matières sensibles et dans le souci d'atténuer les risques d'utilisation malveillante. Comme elle exigera le développement de capacités en termes d'expertise, d'apport suffisant en équipement adéquat et d'application de procédures d'intervention et de gestion de ces risques". Le DG de la police a, en outre, annoncé le lancement en janvier prochain d'une formation de postgraduation spécialisée en sécurité nucléaire d'une durée d'une année au profit d'officiers de la DGSN. Cette formation sera assurée par la faculté de physique de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene. À signaler que le stage en cours à l'Ecole de police criminelle de Saoula est coparrainé par l'entreprise Mirion Technologie qui a mis à la disposition de la DGSN quelques prototypes de matériel de détection de radioactivité et ses experts pour expliquer leur fonction. Il s'agit notamment du dosimètre actif permettant de détecter le degré de radioactivité, du détecteur spectrométrique, une évolution la plus récente de détecteur de rayonnement Gamma permettant de quantifier et d'identifier les sources de radioactivité et du détecteur portable HDS-101GN/GN conçu pour la recherche de source de radioactivité et de répondre aux menaces radiologiques telles que le trafic illicite d'éléments radioactifs et les risques de “bombes sales". Ce dernier équipement est particulièrement adapté aux unités de première intervention, aux services de contrôle aux frontières et aux inspecteurs de la douane. Nous ne savons pas, en revanche, si l'Algérie projette d'acheter ces différents équipements. Le représentant de l'entreprise Mirion Technologie n'a pas souhaité s'exprimer sur cette question. N H