Dans son allocution, hier à l'Institut national de police criminelle (INPC), à l'ouverture du cours national pilote sur la sécurité nucléaire, le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, a évoqué le «terrorisme nucléaire» et la «préparation à la gestion du risque biologique et chimique par la formation des personnels concernés et l'acquisition d'équipements de haute technicité». Il s'agissait, hier, explique le général-major, «de la tenue du cours national pilote de formation de formateurs dans le domaine de la sécurité nucléaire, organisé en Algérie, avec le précieux concours du Centre commun de recherche de l'Union européenne, de l'Organisation internationale de la police criminelle (Interpol) et de l'Agence internationale de l'énergie atomique». Plusieurs intervenants, dont des douaniers et des éléments de la Protection civile, ont participé hier à cette formation. Des experts des Etats-Unis d'Amérique en sécurité nucléaire étaient parmi les présents pour la communication du cours. Aux policiers, douaniers et éléments de la Protection civile bénéficiant du cours, Abdelghani Hamel a affirmé que «cette activité de formation pilote que vous entamez aujourd'hui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Algérie au niveau des différents secteurs qui veillent à la sécurité nucléaire, pour la promotion et le développement des capacités nationales dans ce domaine». «L' Algérie est un Etat participant à tous les mécanismes et instruments internationaux de renforcement de la sécurité nucléaire et de lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes, dont je citerai la Convention des Nations unies sur la répression des actes de terrorisme nucléaire, la Convention sur la protection physique des matières et des installations nucléaires, et le code de conduite de l'AIEA sur la sécurité des sources radioactives», a ajouté le directeur général de la Sûreté nationale. Depuis quelque temps, la communauté internationale craint que des armes nucléaires atterrissent chez des organisations terroristes. Des conventions ont ainsi été signées par des Etats sous l'égide de l'ONU, notamment pour faire face à cette menace. Différentes institutions, dont les services de sécurité, douanes, aéroports, ports, le secteur des transports (avions, navires…) et le secteur des énergies sont concernées par cette menace «probable». «C'est dans cet esprit et forts des orientations du président de la République que les départements ministériels et les secteurs concernés, à l'instar de la Direction générale de la Sûreté nationale, la Direction générale des Douanes, la Direction générale de la Protection civile, le secteur des transports et le secteur de l'énergie et des mines, se sont engagés, sous la coordination du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et du ministère des Affaires étrangères, dans le développement d'activités conjointes de sensibilisation et de formation pour promouvoir la prise de conscience de l'élément humain quant aux risques encourus par l'utilisation des équipements et matières de double usage, et pour renforcer la collaboration intersectorielle indispensable à toute stratégie d'ensemble d'atténuation de ces risques». Pour la Direction générale de la Sûreté nationale, ce cours s'inscrit également dans le cadre d'une série d'actions de formation spécialisée prévues à court et moyen terme. «S'agissant du court terme, je voudrais annoncer le lancement, en janvier 2013, d'une formation de post-graduation spécialisée en sécurité nucléaire, d'une durée d'une année, qui sera assurée par la faculté de physique de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène, au profit d'officiers de la DGSN», a souligné le général-major. L'Algérie, à l'instar de la communauté internationale, se dote d'outils à même de lui permettre de faire face à d'éventuelles attaques terroristes qui pourraient recourir à des armes non conventionnelles. «Nous sommes conscients que les progrès réalisés dans les domaines chimique et biologique doivent désormais être accompagnés et complétés par les améliorations requises dans le domaine de la sécurité nucléaire et radiologique», a déclaré le directeur général de la Sûreté nationale. «Le renforcement des capacités nationales ne peut se faire sans le concours des organismes internationaux compétents et habilités dans ce domaine. C' est pourquoi, nous comptons sur l'appui et l'esprit de collaboration de nos partenaires internationaux, qui sont invités à nous accompagner dans cet effort commun pour l'excellence dans le domaine de la sécurité nucléaire aux plans national, régional et international», a-t-il ajouté.