Pour le candidat tête de liste du RCD à l'APW, “l'espoir est permis" si, bien sûr, souligne-t-il, “l'administration joue convenablement son rôle". Ce dont doute Salah Belmekki, tête de liste RCD à l'APC d'Alger. Malgré le nombre relativement réduit de listes APC présentées à Alger, le RCD ne ménage pas sa peine pour aller à la rencontre des Algérois afin de les convaincre de lui accorder leurs suffrages lors des élections du 29 novembre prochain. Ayant opté en septembre déjà pour le travail de proximité, les candidats du parti de Mohcine Belabbas multiplient, depuis le lancement de la campagne, les sorties sur le terrain. “Le RCD a tranché dès le départ pour donner la priorité aux rencontres de proximité. Nous sommes le seul parti à le faire", explique Mohcine Belabbas, président du RCD. Depuis le mercredi 7 novembre, pas moins de 18 communes ont été sillonnées par les candidats RCD. “Chaque jour, on visite trois à quatre communes avec une moyenne de deux heures pour chacune", assure Mekhlouf Mebarki, tête de liste APW. Voulant ratisser large, les candidats du RCD n'ont pas tourné le dos aux communes où ils n'ont pas présenté de listes. Bien au contraire. “Nous avons beaucoup plus insisté sur les communes où on n'a pas de listes pour convaincre la population", atteste M. Mebarki. Les membres de la direction nationale sont, eux aussi, sur le terrain pour prêter main-forte aux candidats. Le président du parti, Mohcine Belabbas, lui, a fait son entrée en scène hier en étant à la tête d'une caravane partie d'Alger-Centre jusqu'à Aïn Bénian. La semaine prochaine, des meetings et autres rencontres de proximité seront organisés dans plusieurs régions du pays (Batna, Béjaïa, Boumerdès, Illizi), avant de clôturer la campagne par un meeting à Alger-Centre. Mais comment les citoyens accueillent les candidats du RCD ? “En se présentant comme candidat du RCD, on n'a ressenti aucun rejet même si au départ, on redoutait beaucoup plus l'indifférence. Les gens nous écoutent et l'on a constaté qu'ils veulent le changement. Honnêtement, les gens voient le RCD comme l'alternative tant attendue et nous sommes perçus comme le seul parti d'opposition", rétorque M. Mebarki. Ce qui lui a fait dire que “si l'accueil chaleureux des populations se traduit le jour J par un bulletin de vote, nous ferons un bon score". Même constat du président du bureau régional d'Alger, Dahmane Laker, qui s'est félicité de l'enthousiasme avec lequel sont accueillis les candidats de son parti. “J'ai pris part à deux sorties de proximité et j'ai vu qu'il y a engouement quand nos candidats parlent avec les citoyens qui, en majorité, adhèrent à notre discours. Ils en ont marre des partis au pouvoir. Nous sommes allés dans des bidonvilles à Rouiba et Heuraoua et les gens ont été très accueillants alors que le pouvoir n'a pas cessé de nous diaboliser. C'est l'effet contraire qui s'est produit", se réjouit-il. Durant leurs sorties, les candidats du RCD, usant souvent d'un discours “simple, précis et sincère", se refusent à promettre monts et merveilles pour les citoyens d'Alger. “Nous ne faisons pas de promesses démagogiques mais seulement celles que nous pouvons tenir pendant notre mandat", assure M. Mebarki, avant d'ajouter : “Nous disons aux citoyens que si nous sommes élus, nous serons à leurs côtés pour toute sollicitation de leur part. On fera en sorte que leurs quartier ou commune soient dotés d'un certain nombre d'infrastructures et équipements (établissements scolaires, transport scolaire, salles omnisports, routes...)." Aussi, pour le candidat tête de liste du RCD à l'APW, “l'espoir est permis" si, bien sûr, souligne M. Laker, “l'élection est correcte et l'administration joue convenablement son rôle". Ce dont doute Salah Belmekki, tête de liste du RCD à l'APC d'Alger et représentant du parti à la Cnisel, qui déplore la passivité de l'administration face à des dépassements de certains candidats. “Le candidat du MPA s'est rendu coupable d'un mensonge éhonté en promettant aux citoyens des logements LSP dans les trois prochains mois. Il surfe sur un besoin légitime des citoyens pour se faire élire. Certains comités de quartier ont cru à la combine en inscrivant d'ores et déjà les noms des prochains bénéficiaires. Or, l'APC d'Alger ne dispose pas de ce type de logements", dénonce-t-il. Il assure que six partis (Jil Djadid, FLN, MSP, PT, RCD et RND) ont saisi le wali d'Alger d'abord (25 octobre) puis le wali délégué de Sidi-M'hamed (10 novembre) sur ce cas, mais aucune réaction n'est venue de leur part. “Les gens sont intimidés et le prochain exécutif est d'ores et déjà piégé puisqu'une telle promesse peut déboucher sur des émeutes et la violence sociale", a-t-il averti. Mais il ne perd pas espoir de sortir vainqueur de cette épreuve électorale. “Je pense que sans la fraude électorale, c'est le RCD qui sortira vainqueur à Alger-Centre", présume-t-il. A. C.