Après de longues tractations entre l'Algérie et la France sur l'aspect sécuritaire, Air France a fini par reconquérir le ciel algérien mettant ainsi fin à ce qui s'apparentait à un véritable embargo qui a duré près de neuf ans, suite au détournement de l'Airbus A 320 par un commando du GIA, le 26 décembre 1994 à l'aéroport d'Alger. Il faut savoir que les Algériens avaient demandé le retour de la compagnie française, mais cette dernière avait posé des conditions qui portaient atteinte à la souveraineté nationale. Le retour, en date du 28 juin 2003, d'Air France ne s'est pas effectué d'ailleurs sans couac. Plusieurs syndicats étaient farouchement opposés à cette reprise qui a fini par être scellée, semble-t-il, à l'issue de la dernière visite du président français, Jacques Chirac, en mars 2003. Le compromis a été finalement trouvé pour permettre un contrôle supplémentaire assuré par les Français au sol de l'ensemble des passagers et de leur bagage à main. Il a été convenu, également, la protection permanente de l'avion par la police française et ce, outre l'embarquement d'agents de sûreté français, pour assurer la mission de protection en plein vol et pendant l'escale à Alger. Des mesures plutôt contraignantes pour certains, mais nécessaires. Le retour de l'entreprise aérienne hexagonale a coïncidé aussi avec la disparition de la compagnie algérienne privée Khalifa Airways qui a laissé un grand vide pour l'une des dessertes les plus rentables. N. S.