Selon une source digne de foi, l'Entreprise nationale de télévision (ENTV) et la Ligue de football professionnel vont procéder ce dimanche à la signature de la convention portant sur les droits exclusifs de la retransmission des matches du championnat national des Ligues 1 et 2. La même source nous a, en outre, révélé que la direction de la Télévision algérienne a fait une contre-proposition à la LFP qui oscille entre 42 et 46 milliards de centimes, soit moins que ce qu'avait réclamé le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj (environ 60 milliards de centimes). “Nous avons demandé à l'Entreprise nationale de télévision (ENTV) de doubler, voire tripler le montant de la saison passée pour nous permettre de régler ce volet sereinement avec les clubs qui souffrent sur le plan financier", nous avait affirmé le président de la LFP, il y a quelques semaines. Le patron du football professionnel est du reste persuadé que “cette demande d'augmentation a de fortes chances d'aboutir". La durée du contrat sera d'une année renouvelable. Pour rappel, la FAF et la LFP sont d'accord sur la démarche à suivre pour la répartition des droits. C'est, du moins, ce que nous avait révélé une source proche du dossier qui précise que l'option trouvée consiste à répartir l'argent des droits de retransmissions aux clubs en fonction du classement final à l'issue de la saison 2012-2013. Autrement dit, cette formule prendrait la forme d'une récompense qui sera octroyée à chaque formation professionnelle en fonction de son classement à la fin de l'actuel exercice. Reste maintenant à déterminer le pourcentage pour arrêter le barème final. Il faut savoir toutefois que les responsables du football national ont pris la décision de couper la poire en deux entre ceux qui plaident pour une répartition équitable et d'autres qui plaident pour une répartition selon le nombre de matches retransmis sur leur terrain. En prenant la décision d'adopter une formule consistant en la répartition des droits en fonction du classement général à la fin de la saison, la FAF et la LFP n'ont rien inventé. Les deux instances du football national ne font, en effet, qu'imiter le modèle anglais qui charrie le plus de droits et qui se sont sont arrachés pour un montant de 3,7 milliards d'euros pour une période de trois ans (de 2013 à 2016). Ce qui représentera une manne financière d'environ 17 millions d'euros par an et par club. Ouvrons une parenthèse pour dire que l'ENTV a racheté les droits de retransmission de deux matches par semaine de Premier League anglaise grâce à Mobilis qui s'est acquitté des droits pour un montant dépassant le million d'euros. La FAF et la LFP ne font qu'appliquer ce qui se fait en Europe, à l'instar de la France, et même chez nos voisins du Maghreb. Néanmoins, cette nouvelle formule qui sera appliquée par les dirigeants du football national fait des mécontents. À ce titre, le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla, avait rejeté cette option. “Je suis contre cette formule qui est subjective et ne répond pas aux aspirations des clubs. Me dire que la quote-part dépendra des matches télévisés et du classement, c'est du n'importe quoi. Ce sont des paramètres purement subjectifs. Il y a des clubs qu'on ‘télévise' chez eux une fois par saison ; ils n'auront donc droit qu'à des miettes, alors que d'autres perçoivent des milliers de dinars. Ce n'est pas juste. Il faut la revoir au plus vite, c'est une répartition purement aléatoire." R A.