C'est dans une salle pleine à craquer que l'ancien député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Nordine Aït Hamouda, a animé, avant-hier, un meeting populaire au théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa, en présence de nombreux militants et cadres du parti, dont des candidats APC et APW à l'élection du 29 novembre 2012. L'orateur expliquera d'emblée que le RCD a décidé de participer aux prochaines élections locales afin de barrer la route aux opportunistes de tout bord, notamment les relais locaux du pouvoir central. “Les candidats du RCD sont d'une moralité irréprochable. En plus de leur engagement, de leur compétence et de leur expérience, ils ont été choisis parmi ceux qui font preuve de droiture et d'intégrité. C'est pour cela que je vous invite à placer votre confiance en eux. Ils vous garantiront une gestion transparente et solidaire. Voter RCD, c'est aussi se prémunir contre les tentations prédatrices des nostalgiques du parti unique et de leur clientèle", a-t-il clamé sous un tonnerre d'applaudissements. Après avoir exhorté le public à voter massivement en faveur des candidats de son parti, le fils du colonel Amirouche se dit persuadé que “le vrai changement tant attendu par les Algériens ne pourra intervenir que par l'implication de la jeunesse". Avant d'enchaîner que “c'est à la nouvelle génération de prendre en main l'avenir du pays". Afin de mettre en évidence la justesse du combat du RCD et la disponibilité aussi bien de ses responsables que de ses militants de base, Nordine Aït Hamouda dira : “Ce n'est qu'au RCD qu'un ancien député, de surcroît ancien vice-président de l'APN, peut se retrouver aujourd'hui parmi vous, en plus comme simple militant, pour animer des rencontres-débats." En revanche, ajoutera-t-il, “plus de 90% des Chefs du gouvernement et ministres algériens qui se sont succédé au pouvoir depuis l'Indépendance vivent à l'étranger. La majorité d'entre eux, une fois écartés du pouvoir, quittent le pays pour s'installer sous d'autres cieux". Par ailleurs, l'ancien parlementaire du RCD s'en prendra à “tous ceux qui ont accepté les mensonges de Chadli Bendjedid sans avoir à réagir, notamment ceux parmi les membres de la famille révolutionnaire", en les qualifiant de “traîtres de la mémoire". “Et j'assume mes propos", persiste-t-il. Abordant le volet économique et le développement local, l'ancien député de Tizi Ouzou estimera que “la wilaya de Béjaïa, à l'instar des autres régions de la Kabylie, est aujourd'hui sinistrée. Elle est à la traîne du développement, comparativement à d'autres wilayas du pays. Le pouvoir en place veut l'asphyxier économiquement, en encourageant la délocalisation de ses entreprises et les centres de décision vers d'autres régions du pays". C'est le cas, d'ailleurs, de la majorité des directions régionales (douanes, port, banques et autres établissements financiers...). L'orateur citera, en outre, l'absence de projets structurants et les blocages auxquels fait face la région. “Le retard flagrant que connaît le projet de la pénétrante autoroutière qui devrait relier la ville de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest, depuis la localité d'Ahnif (Bouira), est un exemple édifiant. En venant, j'ai mis plus de quatre heures de route d'Ahnif à Béjaia. C'est inacceptable !", déplore-t-il. K O