Le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a annoncé, jeudi, une évaluation périodique des réformes introduites dans le secteur de l'éducation depuis 2003 par son prédécesseur Boubekeur Benbouzid. C'est une commission ad hoc qui sera dédiée à cette évaluation, a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse en marge de la session du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Cette structure verra le jour en janvier ou février prochains et sera composée d'enseignants, de spécialistes en éducation, d'instituteurs et inspecteurs. “L'action de la commission doit se faire avec attention car le nombre important d'élèves ne nous donne pas le droit à l'erreur", explique le ministre. Concrètement parlant, “l'évaluation périodique des réformes devrait permettre de passer en revue les points forts et les lacunes des réformes dont le principal objectif était l'amélioration de la qualité de l'enseignement et les résultats du système éducatif", dit-il. Intervenant à propos des revendications des corps communs relevant du secteur de l'éducation, Baba Ahmed a estimé que cela “ne dépend pas seulement du secteur de l'éducation mais concerne plusieurs secteurs, affirmant que leurs revendications seront soumises au gouvernement". Dans le même ordre d'idées, il annoncera que “les portes de son ministère sont toujours ouvertes pour une concertation avec les partenaires sociaux afin de discuter des différentes questions qui concernent le secteur". Le ministre a évoqué également le dossier des œuvres sociales “qui a fait l'objet d'un long débat entre l'administration et les syndicats, dossier définitivement clos dans la perspective, a-t-il dit, de revoir les modalités de gestion de ces œuvres à la lumière des nouvelles donnes induites par le pluralisme syndical". L'installation de structures de gestion des œuvres sociales au niveau des wilayas, dont les travaux seront lancés après l'achèvement des dernières retouches, a été annoncé par le membre du gouvernement qui précisera que “toutes ces opérations se sont déroulées dans la transparence totale, avec des procès-verbaux à l'appui, dans la neutralité absolue et en présence de représentants des syndicats, et tout en veillant sur la légalité de cette gestion". N. M.