“Chaque commune aura sa cartographie précise qui constituera une sorte de feuille de route à caractère préventif", a souligné le ministre des Ressources en eau. Le phénomène des inondations, devenu récurent ces dernières années, préoccupe désormais le ministère des Ressources en eau. Afin de prévenir des catastrophes ayant dévasté, dans un passé récent, plusieurs régions du pays, l'Agence nationale des ressources hydriques (Anrh) relevant du département, et l'agence spatiale algérienne (Asal) viennent de lancer une étude conjointe, en vue de définir prochainement une cartographie nationale des zones inondables. Le projet a été officiellement lancé jeudi dernier, à l'occasion d'une journée dédiée aux techniques spatiales de contrôle par imagerie satellitaire des zones à risque, tenue au siège du ministère, sous la présidence du nouveau ministre du secteur, Hocine Necib. Outre les responsables de l'ANRH et de l'Asal, cette rencontre a été également rehaussée par la présence du colonel Mustapha Lahbiri, directeur de la Protection civile, cet autre acteur incontournable dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles. Dans son allocution d'ouverture, M. Necib qui a hérité du département de l'actuel Premier ministre à la faveur du dernier remaniement gouvernemental, a souligné l'importance de ce projet, premier du genre, qui, dit-il, permettra, à coup sûr, l'amélioration de la prévention et la gestion des inondations que cause de plus en plus la furie des eaux, en ce temps de changement climatique. La présente étude, explique le ministre, permettra d'abord la définition d'une cartographie nationale des zones inondables, à l'aide de l'imagerie spatiale. “Progressivement, chaque commune aura sa cartographie précise qui constituera une sorte de feuille de route à caractère préventif", a-t-il souligné. Le deuxième volet, ajoute le ministre, concernera la mise en place d'un système d'alerte, avec le concours de l'Agence nationale d'assainissement, (Ana), dont le système dit “Task Force", déjà mis en œuvre, sera davantage renforcé. Le concept “Taske force" qui a fait florès pour être utilisé dans beaucoup d'organisations ou entreprises, se veut comme un dispositif de vigilance et d'intervention dans le domaine public hydraulique. Il est représenté en partie, par “la police des eaux". Le ministre qui a longuement insisté sur l'importance d'entretenir les cours d'eau naturels, n'a pas manqué cette occasion, pour faire part de son projet de lancer une campagne nationale annuelle de sensibilisation dans ce sens. M. Necib a révélé que ce projet a été déjà discuté avec le ministère des Finances pour qu'une enveloppe soit exclusivement dédiée à cette campagne. “L'entretien des cours d'eau constitue une mission de base, car il faut commencer par rendre ses droits à la nature. Puis, le temps est venu pour nous adapter au changement climatique", a-t-il instruit. Le ministre a rappelé par ailleurs, que quelque “20 milliards de dinars sont consacrés dans le cadre du programme quinquennal, 2010-2014, au financement d'une moyenne de 70 projets" visant la protection des zones urbaines et agricoles des inondations. F A