Cette rencontre “préliminaire”, qui est jugée décisive par les militants prodialogue, devra être sanctionnée par un protocole d'accord de satisfaction des “incidences”. C'est aujourd'hui, au palais du gouvernement qu'aura lieu la rencontre entre la délégation des archs, composée de onze membres, et les représentants du pouvoir, à l'effet de parapher un protocole d'accord portant satisfaction des incidences posées comme condition sine qua non au dialogue de la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Cette rencontre, dite préliminaire, est jugée décisive par les délégués du mouvement citoyen, qui demeurent réticents et vigilants sur les réelles intentions du pouvoir à régler la crise de Kabylie. Pour ces délégués, cette rencontre déterminera la poursuite ou non de ce processus de dialogue déjà engagé, mais qui peut être toutefois interrompu, dans le cas où les pouvoirs publics ne répondraient pas favorablement aux exigences formulées initialement au conclave de Raffour, en août dernier, et, ensuite, réitérés lors de l'interwilayas qui s'est déroulée en trois séances à l'intht et à Azib-Ahmed. La préparation technique, portant sur l'élaboration d'une feuille de route, où de nombreux détails, tels que la prise en charge de la délégation du mouvement citoyen ainsi que la manière dont doit se dérouler la rencontre, a fait l'objet, hier, d'une réunion, tenue à huis clos à Tizi Rached, qui a regroupé les onze membres de la délégation et les présidences tournantes des wilayas concernées. Selon Mustapha Mazouzi, délégué de la coordination communale de Tizi Ouzou, seront exclus de cette rencontre, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhrouni, ainsi que l'Entv qui ont, selon ce même délégué, une lourde responsabilité dans les évènements du printemps noir, au cours desquels, 125 morts et plusieurs milliers de blessés ont été enregistrés. Au cours de cette rencontre, à travers laquelle l'interwilayas veut prendre à témoin l'opinion nationale et internationale sur l'engagement du pouvoir algérien, à régler la crise de Kabylie, qui est à son 32e mois, la délégation des archs se concertera avec les représentants de l'Etat sur les deux incidences relatives à l'amnistie fiscale, couvrant la période des émeutes et la révocation des indus élus des APC, APW et APN. Selon les délégués, de nombreux détails concernant ces deux incidences doivent être expliqués et décortiqués. Contrairement aux quatre points relatifs à la levée des poursuites judiciaires, à l'encontre des délégués, la prise en charge du contentieux avec la Sonelgaz, la réintégration des travailleurs licenciés pour leur appartenance au mouvement citoyen et la libération des détenus de Mekla et de Kherrata, qui ne nécessitent pas pour les délégués un contact avec le pouvoir, mais juste un engagement écrit de sa part. S. L.