Le rapport élaboré par la commission ad hoc, composée de Abdelkrim Yahla et Moh Cherif Hannachi représentant la Ligue 1, Kamel Madani, Mohamed El-Morro de la Ligue 2, le SG de la LFP, le représentant du MJS, Abdelmadjid Djebbab, et le président de la FAF, qui préside ladite commission, se trouve depuis quelques jours sur le bureau du ministre de la Jeunesse et des Sports. Installée au lendemain de la rencontre MJS-FAF-FCP sur le professionnalisme, et qui a cerné tous les problèmes que les clubs professionnels avaient soulevés lors de leurs différentes rencontres, la commission ad hoc a axé son travail sur les principaux axes, parmi lesquels celui qui a trait à la suppression de la société sportive par actions (SSPA) pour la transformer simplement en société par actions (SPA), pour permettre aux clubs d'être en conformité avec les règlements de la Chambre nationale de commerce et leur permettre d'investir dans des créneaux différents et pas uniquement dans le domaine sportif. Cette demande incitative permettrait à l'avenir à des investisseurs privés d'entrer en lice pour acheter les actions du club et devenir majoritaire. Ils ont donc soumis une proposition qui consiste à limiter la participation des clubs sportifs amateurs (CSA) à 20% au maximum du capital de la société par actions, dans le but d'encourager l'arrivée des investisseurs en toute sécurité et aussi mettre un terme à l'interventionnisme des CSA dans les affaires des clubs professionnels. “Les clubs professionnels sont bloqués par les CSA, ils veulent donc s'en débarrasser pour les orienter vers les autres sports autres que le football qui sera géré exclusivement par les SPA. Vous savez qu'aucun membre du CSA ne paye ses cotisations ? C'est ça le mal du football qui bloque le professionnalisme. Cette mesure de limiter les CSA à 20% maximum du capital des SPA va mettre de l'ordre et encouragera les investisseurs privés à venir investir chez les clubs professionnels", nous dira-t-il. Il est vrai que cette nouvelle forme de gestion va définitivement fermer la parenthèse des conflits opposant les CSA à la SPA, et que cette dernière deviendra par conséquent majoritaire à hauteur de 75%. Le nouvel investisseur pourra même procéder au changement des statuts des clubs pour les actualiser par rapport à la nouvelle gestion commerciale, conformément au code du commerce qui régit le fonctionnement des sociétés par actions. Donc, l'ouverture du capital des clubs est une nécessité impérative pour les clubs, qui réclament en parallèle des lois plus souples pour permettre aux investisseurs de venir en masse ; l'élaboration d'un texte urgent pour définir les assemblées générales des CSA par le ministère de la Jeunesse et des Sports, ainsi que la redéfinition de la composante de l'AG et les élections du futur président. Par ailleurs, on croit savoir que la prochaine réunion du conseil interministériel (CIM), qui se tiendra prochainement, sera réservée exclusivement au dossier du professionnalisme. Des mesures importantes seront prises, en vue de booster ce projet qui en est à sa 3e année, depuis son lancement en 2010 par les pouvoirs publics et qui tarde à donner les résultats probants. Même si paradoxalement l'équipe nationale réalise de bons résultats, elle ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. R. A.