Aussitôt arrivé, aussitôt opérationnel. Nasser Sandjak a débarqué comme convenu lundi soir à Tizi Ouzou en provenance de Paris et il a dirigé son premier entraînement hier matin au stade du 1er-Novembre. Bien évidemment, avant de descendre sur le terrain, le nouvel entraîneur de la JSK a été présenté aux joueurs par le président Hannachi et il a tenu à leur parler longuement pour faire passer ses premiers messages et tenter de remobiliser les troupes à quelques jours du match-choc qui doit opposer la JSK au leader sétifien. C'est dire que Sandjak n'a pas perdu de temps pour enfiler son survêtement et s'attaquer aussitôt au grand chantier qui l'attend en terre kabyle. “J'avais de gros frissons à retrouver le stade du 1er-Novembre et les vestiaires de l'équipe comme j'ai eu bien du plaisir à me retrouver sur le terrain au milieu d'une équipe jeune et certainement prometteuse", devait-il déclarer au tout début du point de presse qu'il a animé hier après-midi en présence d'une nuée de journalistes accourus pour ne pas rater un tel évènement. “Dites-vous bien que je n'étais pas au chômage à Paris et si je suis revenu à Tizi Ouzou, c'est parce que, primo, la JSK, c'est chez moi. Secundo, la JSK n'est pas un club comme tous les autres ! Elle a derrière elle des millions de supporters en Algérie comme à l'étranger car elle représente toute une région et tout un pays à qui elle a donné tant de bonheur et de fierté ! Sur le double plan administratif et technique, ce n'est pas encore Barcelone, mais sur le plan populaire et social, la JSK a la dimension du Barça !", dira Sandjak. “C'est ce qui fait que je n'ai pas hésité à répondre favorablement aux sollicitations du président Hannachi car j'estime que tout Kabyle qui se respecte n'a pas le droit de tourner le dos à la JSK surtout lorsque ça va mal. C'est vrai que j'aurai voulu prendre la JSK en haut du classement mais le football est ainsi fait et à la guerre comme à la guerre, il va falloir que tout le monde s'unisse autour du club pour le remettre sur rails", a encore déclaré le nouvel entraîneur de la JSK. Concernant la composante de son staff technique, Nasser Sandjak affirmera d'emblée qu'il choisira “une nouvelle équipe pour rebâtir avec du neuf", dira-t-il encore. “Personnellement, je n'ai aucun grief ni le moindre reproche contre Mourad Karouf qui est un ancien international et un éducateur respectable mais je pense que dans de telles situations, il faut opérer un changement radical à tous les niveaux pour aspirer à une véritable mue et une ère nouvelle", précisera Sandjak ce à quoi le président Hannachi rétorquera que “la JSK respecte le choix du nouveau coach mais Karouf est un enfant du club qui restera au service du club et aura donc de nouvelles fonctions". À propos, du contrat de six mois seulement qu'il a signé au profit de la JSK, Sandjak dira que “l'urgence de l'heure, c'est de recoller les morceaux et de remettre de l'ordre dans la maison. Je ne fais que prendre le train en route et d'ici la fin de saison, on verra bien. J'espère que la prochaine trêve hivernale nous donnera l'occasion de remettre beaucoup de choses en place pour repartir de plus belle". Enfin, à propos, du big match de samedi prochain contre le leader, l'Entente de Sétif, Sandjak estime que “ce sera un match difficile pour les deux équipes mais nous aurons l'avantage du terrain et j'espère de tout cœur que le merveilleux public kabyle sera présent pour stimuler son équipe et la porter à bout de bras pour lui permettre de relever la tête. C'est sûr que l'ESS a le vent en poupe surtout après sa belle victoire contre le Mouloudia d'Alger mais je pense qu'avec l'apport de notre cher public, nos joueurs sont capables de faire preuve de cran et surtout d'orgueil pour épingler le leader et prouver si besoin est que la JSK a les moyens de rebondir", conclut Sandjak qui a tenu à exhiber fièrement le fameux maillot vert et jaune de la JSK pour réaffirmer solennellement son profond attachement au club kabyle avec lequel, il a remporté, faut-il le rappeler, la Coupe de la CAF en 2000 aux côtés de Mahieddine Khalef. M H