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“Le poids des tabous..." 21e partie
Publié dans Liberté le 28 - 11 - 2012

Résumé : Hamid tarde à rentrer. Lynda craint qu'il ne soit pas allé acheter des croissants. La peur d'avoir affaire à la police la pousse à partir. Elle prend note de leur adresse et rentre à Ben Aknoun. Elle est soulagée de ne pas y trouver son cousin Azzedine. Lyès la surprend. Elle sursaute...
-Mais où étais-tu ? l'interroge-t-il en s'avançant vers elle, alors qu'il est la dernière personne qu'elle s'attendait à voir. Je me faisais du souci. Mais... que t'es-t-il arrivé ? demande-t-il en levant la main pour toucher sa joue marquée.
-Rien, ment-elle en reculant pour éviter le contact.
-Comment ! Ce n'est pas rien ! Pourquoi s'en est-il pris à toi puisque je lui ai expliqué que je t'avais demandé en mariage !
Lynda a un rire sans joie. Il y a tant de peine et de douleur dans ses yeux que Lyès en a la chair de poule.
- Quand le lui as-tu dis ? Après qu'il t'eut mis KO ? veut-elle savoir alors qu'elle sent ses yeux la brûler.
Les larmes coulent, elle ne peut plus les retenir.
- Oui, après, répond-il. Le plus important, c'est que maintenant il sait et il ne nous importunera plus !
- C'est trop tard ! souffle-t-elle.
- Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi pleures-tu ? Il ne peut pas nous faire de problèmes. Tout ce qu'il m'a demandé, c'est de vite officialiser ! lui apprend Lyès. On le fera dans quelques semaines.
- C'est trop tard, dit-elle en essuyant ses larmes avec rage. Pourquoi c'est arrivé ? se lamente-t-elle. Pourquoi ?
- Ce n'est pas la fin du monde que d'avoir été surprise à la fête d'un ami ! s'exclame-t-il en commençant à s'énerver. Tu fais une montagne d'un rien !
- Si pour toi ce n'est qu'un rien, lui affirme-t-elle, c'est toute ma vie qui est gâchée ! Si pour toi ce n'est rien, moi c'est tout le contraire... Depuis hier soir, je ne suis plus rien !
- Tu es folle ma parole ! s'écrie Lyès en lui prenant les mains alors qu'elle secoue la tête. Au contraire, on n'est qu'au début de notre histoire ! La plus belle histoire d'amour de cette fin de siècle qui commence et elle en parle comme si elle appartient déjà au passé ! Ma belle, tu te trompes... On a toute la vie pour vivre heureux ! Plus rien ne pourra nous inquiéter ou nous faire peur !
- La peur de ma vie, je l'ai connue hier soir, dit-elle. Maintenant que tout est fini... je n'attends plus rien de la vie... La paix, c'est pour les autres, le respect aussi. Quant au bonheur, murmure-t-elle, je ne le connaîtrai pas !
Lyès la regarde, tentant de comprendre ce qu'elle veut vraiment dire. Il sent que quelque chose lui échappe. Elle devrait être heureuse que son cousin soit convaincu de son sérieux.
Azzedine a compris qu'il ne sort pas avec elle en tant que petit ami mais en tant que fiancé. Ce n'est qu'une question de jours avant qu'il ne lui mettre la bague au doigt et que cela soit su de tout le monde.
- C'est moi qui ferai ton bonheur, insiste-t-il. Tu n'as plus de souci à te
faire !
- Non, Lyès... Toute ma vie sera un souci. Rien ne pourra me rendre heureuse. Le bonheur, elles le connaîtront toutes sauf moi. Je ne suis plus qu'un déchet dans cette vie !
- Je ne te comprends pas ! s'écrie le jeune homme. Rien n'a changé pour nous. Ce n'est pas parce que ton cousin m'a donné des coups que je me séparerai de toi ! Je suis fier de toi et de ta famille ! On ne badine pas avec l'honneur !
- Oui, c'est aussi pour une question d'honneur que je te demande de ne plus chercher après moi, lui dit-elle en essuyant ses larmes qui l'aveuglent. Tu es un garçon bien, tu trouveras le bonheur ailleurs... Adieu !
- Comment ça, adieu ? crie-t-il alors qu'elle part en courant.
- Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Est-ce que Azzedine t'aurais fait des problèmes ?
Elle ne court pas assez vite pour le fuir. Lyès la rattrape vite et pour la forcer à s'arrêter, il n'a qu'une solution. Il pose une main ferme sur son bras.
- Aïe ! Arrête, enlève ta main... Tu me fais mal, dit-elle en grimaçant. Je t'en prie !
- Mais qu'est-ce que tu as ? Chaque geste t'arrache une grimace, remarque-t-il en retirant sa main. J'ai beau t'annoncer de bonnes nouvelles, tu te comportes comme s'il s'était passé quelque chose de grave... Comme si la vie ne vaut plus la peine d'être vécue !
Lynda ferme les yeux et laisse couler de nouvelles larmes. Lyès l'ignore mais il est dans le vrai. Depuis qu'elle a repris connaissance, elle se sent comme morte. Elle ne vit plus. Elle appréhende les jours à venir.
Elle voudrait avoir la force de lui dire ce qu'il lui est arrivé. Peut-être qu'il comprendrait pourquoi elle ne veut plus de leur histoire d'amour. Mais comment le lui dire ? Elle n'ose plus le regarder dans les yeux. Aucun mot, aucun geste, aucun remède ne pourrait calmer la colère et la douleur qu'elle porte en elle. De la colère envers la malchance et la douleur d'avoir à renoncer à l'amour de sa vie. C'est terriblement douloureux d'avoir à se séparer de lui et de n'avoir rien à attendre de la vie. Il vaut mieux qu'ils se séparent maintenant.
(À suivre)
A. K.


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