Depuis 1998, pas moins de 268 cas de sida ont été enregistrés au centre de référence de prise en charge IST/HIV sida de Sétif qui assure le traitement et le suivi des malades de plusieurs wilayas de l'est du pays. Sur les 82 personnes décédées depuis l'apparition des premiers cas dans la région, plusieurs personnes sont mortes avant l'entrée des ARV (antirétroviraux), médicaments empêchant la transmission du virus du sida. Par ailleurs, nous avons appris que 177 malades poursuivent normalement le traitement adéquat au centre de Sétif et 9 autres échappent au suivi car elles ont été perdues de vue. “Les personnes décédées sont arrivées au centre de référence en retard, voire à un stade final. L'espérance de vie des sidéens traités est très proche de celle des personnes non atteintes. Cela a été scientifiquement prouvé", nous dira le premier responsable du centre. “Je profite de cette opportunité pour dire que le dépistage précoce est très important", renchérit notre interlocuteur. Les responsables du secteur de la santé indiquent que les personnes non atteintes et non dépistées constituent un véritable danger de contamination. Le professeur Lacheheb, médecin chef du service infectieux du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, a, par ailleurs, indiqué que la circoncision peut jouer un grand rôle dans la protection des enfants de plusieurs maladies dont le sida. Dans une communication présentée samedi lors d'une journée organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida sous le slogan “Pour une génération sans sida", le Dr Rédha Arif, chef du centre de transfusion sanguine de Sétif, a affirmé que dans le cadre du traitement du sang des donateurs et les différentes étapes d'analyses effectuées pour détecter toute anomalie dans le sang et pour prévenir de toute contamination, dix poches de sang sont aux laboratoires de l'Institut Pasteur d'Alger. En effet, 10 cas sont suspectés d'atteinte de sida. Le premier responsable du centre a rassuré, que chaque année, la structure qu'il dirige reçoit 15 000 poches de sang. Des analyses minutieuses sont effectuées pour déceler toute contamination. De son côté, Cheikh Lounis Sifer, imam de la mosquée Fodhil-El-Ouartilani de Sétif, a souligné que la sensibilisation basée sur les percepts de l'islam est la meilleure prévention de cette maladie et a rappelé que l'islam insiste sur le fait de ne pas avoir de rapports sexuels en dehors du mariage. F S