C'est l'expérience de 30 années de construction parasismique dans notre pays qui a fait l'objet d'une très large consultation à la faveur de quatre rencontres régionales et une nationale ayant regroupé quelque 5000 experts et opérateurs dans le domaine au Club des pins Le thème “Le génie parasismique et géotechnique, du séisme à l'ouvrage" a été au cœur d'une rencontre internationale sur la sismologie organisée ce mardi, par le centre universitaire de Aïn Témouchent, une manifestation qui entre dans le cadre de la commémoration du 13e anniversaire du séisme d'une magnitude de 5,5 sur l'échelle de Richter qui a secoué Aïn-Témouchent et ses environs un certain 22 décembre 1999, faisant 28 morts et des dizaines de blessés. Dans son allocution d'ouverture, Abdelmalek Bekkouche directeur du Cuat a indiqué que “cette manifestation scientifique est une occasion de regrouper la famille de la construction, c'est aussi celle de renforcer la coopération franco-maghrébine dans le domaine de la géotechnique et du génie parasismique". Destinée à un large public, la première journée a été marquée par la présentation de quatre communications, œuvres d'experts algériens (Tayeb Berrahmoun, spécialiste en sismologie et Belgacem Kdroussi, expert conseiller du CTC-Ouest) et français qui se sont penchés sur le risque sismique en Algérie, les études de danger, le choix technologique dans le BTPH, ainsi que sur les deux séismes qui ont frappé Aïn Témouchent et Boumerdès. À cette occasion, et ce, en marge de cette rencontre le Dr Mohamed Belazougui, directeur général du Centre national de génie parasismique (CGS) d'Alger a révélé à Liberté l'existence de nouvelles règles parasismiques algériennes (RPA) dans leur nouvelle version améliorée 2012. “C'est l'expérience de 30 années de construction parasismique dans notre pays qui a fait l'objet d'une très large consultation à la faveur de quatre rencontres régionales et une nationale ayant regroupé quelque 5000 experts et opérateurs dans le domaine au Club des pins", a déclaré le directeur du CGS, ajoutant : “Je pense que l'Algérie est le seul pays de la région arabo-africaine qui a des instruments pour la réduction des risques sismiques et qui peut faire bénéficier d'autres pays de son expérience. Face à l'énormité des constructions qui accompagnent le développement socioéconomique de l'Algérie, il faudra contribuer à leur protection et surtout protéger les citoyens contre les conséquences des tremblements de terre". De son côté, le Pr Pierre-Yves Bard de l'Institut des sciences de la terre de Grenoble (France) a souligné que “même si l'Algérie est bien dotée en termes de densité d'instrumentation que d'autres pays elle peut toujours faire mieux". Cependant, M. Bard reconnaîtra que “malgré les avancées technologiques prévenir contre un séisme est une illusion". Par ailleurs, notre interlocuteur nous indiquera qu'une analyse a postériori a bien eu lieu sur le séisme de Turquie et publiée depuis deux années sur des enregistrements collectés dans la région épicentrale. Cette analyse a montré que 45 minutes avant le séisme qui a secoué la région une série de petits séismes a été enregistrée à l'endroit même où la rupture a démarré. M. L