Hassen Mostapha, président de la Fédération internationale de handball (IHF) est venu finalement jeudi à Alger en homme “réconciliateur" entre deux parties “belligérantes". Pas forcément pour blâmer le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, et encore moins pour reprocher au président de la fédération sa mauvaise gestion de la crise du handball algérien. En fait, Hassen Mostapha, en diplomate averti, s'est surtout attelé à rapprocher les deux positions, jusque-là intransigeantes, histoire de parvenir à un accord de façade alors qu'autant le dire tout de go, les raisons du conflit à la Fahb sont toujours là. En fait, au premier responsable du MJS, l'Egyptien Hassen Mostapha a tenu à répéter qu'il ne doit surtout pas s'amuser de nouveau à s'immiscer dans les affaires internes de la Fahb, comme il l'avait déjà bien expliqué dans la correspondance de l'IHF ; ce que Tahmi s'est visiblement engagé à faire. À Djaffar Aït Mouloud, le dirigeant de l'IHF a réclamé davantage de collégialité dans la prise de décision avec son bureau fédéral et éviter de faire dans le one man show. Puis, dans un scénario qui aura laissé tout le monde pantois et embarrassé, Hassen Mostapha demande aux deux hommes de se réconcilier. Aït Mouloud présente des excuses à Tahmi et ce dernier acquiesce d'un geste un peu gêné. Tahmi glisse tout de même son regret dans un “je ne voulais surtout pas décider à la place de la Fahb", qui en dit long sur sa position franchement embarrassante. Bref, c'est tout juste si Hassen Mostapha, tel un père devant ses deux enfants gâtés, ne leur a pas demandé de se congratuler devant tout le monde et devant les cameras. Bref, beaucoup de bruit pour rien autour de cette “affaire d'Etat" qui aurait pu être réglée en interne, sans “intervention étrangère" avec un minimum de lucidité et surtout de sagesse de part et d'autre. Hassen Mostapha s'est même permis une petite leçon de bonne conduite, exhortant les Algériens à reprendre la compétition le plus vite possible, la semaine prochaine, afin de ne pas mettre en péril la préparation de l'EN pour le Mondial espagnol, prévu en janvier. Sympa l'Egyptien non ? À ce titre, il invite Aït Mouloud à se réunir avec son bureau fédéral pour une énième fois afin de trouver une formule de championnat, mais toujours avec le même nombre de clubs, à savoir 24. À défaut, il faut, dixit toujours Hassen Mostapha, convoquer une assemblée générale extraordinaire pour débusquer tout le bureau fédéral avant d'aller vers de nouvelles élections à la Fahb, histoire de tourner la page une bonne fois pour toutes. L'on se demande du reste si ce n'est pas, là, la solution idoine pour en finir avec cette crise qui dure depuis deux ans. Ah, nous allions l'oublier, qu'en est-il de l'ancien secrétaire général de la Fahb, Labane, accusé de tous les maux et dont l'IHF avait pris la défense ? Et bien, selon Hassen Mostapha, Labane peut de nouveau travailler à la Fahb, si Aït Mouloud le souhaite, à charge ensuite pour lui de le payer. Et au sujet de la sanction de l'IHF contre Aziz Derouaz ? La sanction reste, pas le moindre regret de l'invité de Mohamed Tahmi, que Derouaz avait traité d'“imbécile" sur une chaîne privée algérienne. Nous vous le disions tout au début, le président de l'IHF est venu en médiateur, pas pour se “repentir" du fait d'avoir menacé l'Algérie de suspension. S. L.