Après trois jours de grève, la Fédération nationale des travailleurs de la santé, affiliée au Snapap, hausse le ton et décide de durcir son mouvement de protestation. “L'option d'une action consistant à observer une semaine de grève par mois jusqu'à la satisfaction de notre plate-forme de revendications est la suite qui sera donnée à notre mouvement, dans le cas où la tutelle ne nous répondrait pas", nous dit le président de la fédération. Selon Miloud Benmessaoud, le bureau national de la fédération “va siéger dans les prochains jours pour faire le bilan du mouvement de protestation et décider d'une nouvelle série d'actions". Le syndicat, qui compte dans sa majorité des paramédicaux et des corps communs exerçant dans le secteur de la santé publique, a achevé hier ses trois jours de grève nationale par des rassemblements devant le siège du département de tutelle pour la région d'Alger et devant les CHU ou autres établissements de santé publique pour le reste des wilayas. Selon le syndicat, le taux national de suivi de la grève durant les trois derniers jours a atteint 75%. “Le taux était variable d'une région à l'autre. Dans la capitale, il a été de 70%, à Béjaïa 85% et à Tlemcen 100%." L'adhésion et la mobilisation étaient telles que “des adhérents ont proposé de poursuivre le mouvement, mais la fédération a préféré se contenter de trois jours comme il a été décidé initialement par le bureau national". Pour rappel, la fédération revendique l'ouverture d'un dialogue autour de la plate-forme de revendications, qui compte entre autres la révision des statuts particuliers des corps communs, des ouvriers professionnels et chauffeurs, l'intégration des contractuels et des employés du filet social, l'augmentation et la généralisation de la prime de contagion et la révision à la hausse à 100% des primes et indemnités des corps communs et ouvriers professionnels avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. M B