Cette nouvelle action de protestation est prévue à partir du 10 décembre prochain à travers toutes les structures et établissements sanitaires du territoire national. La Fédération nationale du secteur de la santé publique, affiliée au Snapap, monte une fois de plus au créneau. Un mois après la tenue d'un sit-in devant le siège du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, le syndicat lance une grève nationale de trois jours, à partir du 10 décembre prochain. “Après concertation entre les membres du conseil national et les représentants de wilaya, la fédération a décidé d'observer une grève nationale de trois jours : 10, 11 et 12 décembre prochain", note le communiqué de la fédération. Et de lancer un appel à tous les fonctionnaires de la santé publique “pour répondre massivement à la grève afin de concrétiser les doléances soulevées à la tutelle, notamment les infirmiers et les corps communs, et améliorer les conditions de travail qui se dégradent de plus en plus". Cette nouvelle action se veut être une réponse au silence et aux “tergiversations" de la tutelle. “Après le sit-in tenu le 25 novembre dernier devant le siège de la tutelle et la rencontre entre les représentants de la fédération et la SG au ministère de la Santé, il nous a été démontré que le ministère ne compte pas ouvrir réellement les portes du dialogue avec les partenaires sociaux", justifie la fédération. Et d'avertir que “le durcissement sera l'unique alternative en cas de non-satisfaction de la plate-forme de revendications". Cette dernière s'articule autour de la révision des statuts particuliers des corps communs, des ouvriers professionnels et chauffeurs, l'intégration des contractuels et des employés du filet social, augmentation et généralisation de la prime de contagion et révision à la hausse à 100% des primes et indemnités des corps communs et ouvriers professionnels avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 et l'ouverture du dialogue. Un dialogue que le ministre de la Santé a prôné depuis son arrivée à la tête d'un secteur dont le lourd héritage est un secret de Polichinelle. Pour prouver sa bonne foi, Abdelaziz Ziari a ouvert les portes de son département aux partenaires sociaux dont il a sollicité l'aide pour donner un second souffle à la santé. Mais si certains syndicats semblent pouvoir s'accrocher encore en attendant la fameuse thérapie de choc, d'autres, telle la fédération du Snapap, perdent patience et veulent le faire montrer à la tutelle. M B