Résumé : Résumé : En un laps de temps, je devins célèbre par mes motivations à défendre les femmes. Mes collègues masculins me demandèrent d'aller doucement en besogne pour ne pas éclabousser la réputation de notre canard... La nurse me reprocha d'imposer mes idées... Une contradiction pour moi. Je demeure bouche bée un moment. Eh oui, je suis quelquefois sévère. Oui, sévère même envers moi-même. Mais je ne m'en rendais pas compte. Je suis une combattante. Une résistante. Une révoltée. Les mots me restèrent en travers de la gorge. Je ne pouvais faire une scène à une femme qui venait de me démontrer que moi-même je suis parfois dure envers elle. Je choisis donc de me taire, et elle n'en rajouta pas un mot non plus. J'avais changé de look. J'avais opté pour des jeans et une coupe courte. Je voulais paraître plus humble, plus simple, plus cool... Je recevais souvent des femmes qui n'avaient même pas les moyens de se payer une séance de coiffure. Comment pouvais-je donc me permettre de m'habiller plus élégamment au risque de heurter leur sensibilité ? Youcef désapprouva mon choix. Il m'avait toujours connue plus élégante. Même en tenue débraillée, j'étais toujours maquillée et bien coiffée. Je répondis que je ne faisais que suivre mes ambitions. Il secoue sa tête d'un air qui en disait long sur ses pensées. Je tenais bon. Je vais rester telle que je l'avais décidé ! Je passais beaucoup de temps au bureau quand ce n'est pas mes sorties sur le terrain qui m'occupaient. Je travaillais dur. Très dur même et souvent sans m'en rendre compte. Quand il n'était pas trop occupé, Youcef me rejoignait au salon et me demandait d'aller plus doucement. Après tout, le monde ne changera pas. La terre continuera de tourner et le soleil de se lever tous les matins. J'oubliais que j'avais un mari, un enfant et une famille. Encore pour Mehdi, je pouvais faire une exception. Je pouvais jouer de temps à autre avec lui, l'aider à faire quelques pas, lui parler, avant de le remettre sur sa chaise ou dans son berceau. Mais pour le reste, j'avais comme l'impression de vivre hors du temps. Seul mon boulot occupait mon esprit. Ma mère vint passer quelques jours chez moi et remarqua vite mon relâchement. Je ne faisais plus la cuisine, je n'étais plus aussi méticuleuse dans l'entretien de la maison, ne faisais plus les courses, et comptais beaucoup sur la nurse pour l'éducation de mon fils. Ma mère secoue sa tête : Non, je n'étais plus ni une bonne mère ni une bonne épouse. - Les hommes n'aiment pas beaucoup les femmes comme toi. Je hausse les épaules : - Où est le mal ? Youcef ne semble pas trop en souffrir. - Hum... Tu crois ? - J'en suis persuadée. - N'en sois pas aussi certaine. Tu es en train de détruire ton foyer pour une cause qui ne te mènera nulle part. - Voyons maman, que connais-tu donc au travail que je fais ? - Bien plus que tu ne le crois. Tu veux refaire le monde. Tu veux démontrer que les femmes sont lésées et doivent lutter pour sauver leur tête. - Oui, je... je trouve que notre société est trop dure envers les femmes, et ces dernières n'arrivent pas à se situer. - Je comprends fort bien ton obstination à démontrer que la femme est l'égale de l'homme, et que ce dernier lui doit plus de considération. (À suivre) Y. H