D'autres actions de rue sont prévues sur l'ensemble du territoire national dans les jours à venir, à l'instar du sit-in organisé, dimanche dernier, devant l'Assemblée nationale. En réaction à la répression de la police antiémeutes qui s'est abattue sur les manifestants, les députés de la majorité demandent carrément la démission du président Bouteflika : “Le groupe parlementaire du FLN réitère sa revendication relative à la démission du président de la république en ce qu'il représente une menace à la stabilité de notre pays et un danger lancinant pour l'ordre et la sécurité publics et une insulte à la dignité du peuple algérien et à la souveraineté des assemblées élues”. Aussi et tout en s'indignant devant l'utilisation de la violence et de la répression à l'effet de “faire taire la voix des élus du peuple”, les parlementaires du parti de Benflis endossent la responsabilité “pleine et entière des conséquences dangereuses qui résulteront immanquablement de la persistance dans le recours à ces méthodes abusives au président de la république et au ministre de l'intérieur”. La mise en place du dispositif policier ayant quadrillé la capitale est également décriée par les députés FLN. “Le dispositif répressif a provoqué l'émoi et l'inquiétude des citoyens et les a empêchés de vaquer à leurs occupations”, ce qui prouve, explique le communiqué du groupe parlementaire, rendu public hier, “la détermination des pouvoirs publics à étouffer les libertés et à porter atteinte à la démocratie et au pluralisme politique en tant qu'acquis arrachés de haute lutte par le peuple”. N. M. Communiqué du groupe parlementaire FLN Le groupe parlementaire du FLN exprime son indignation devant cette utilisation abusive et inappropriée des moyens de répression dans le seul objectif de faire taire la voix des élus du peuple. Le groupe parlementaire prend à témoin l'opinion publique devant cette nouvelle violation des lois de la République à travers le non-respect du principe de l'immunité parlementaire stipulé dans la Constitution et appliqué internationalement. Le groupe parlementaire dénonce également le dispositif répressif mis en place dans la capitale et qui a provoqué l'émoi et l'inquiétude des citoyens. (...) Le groupe parlementaire fait endosser la pleine et entière responsabilité des conséquences dangereuses qui résulteront immanquablement de la persistance dans le recours à ces méthodes abusives, au président de la République et au ministre de l'Intérieur, en soulignant que ce type de pratiques ne fait que renforcer la détermination des élus et des militants du parti à accomplir leur devoir historique au service de la nation et du peuple. Le groupe parlementaire du FLN salue la position des formations parlementaires qui se sont jointes et solidarisées avec ce mouvement de protestation et se félicite des attitudes de sympathie et de solidarité exprimées par les citoyens et réaffirme sa détermination à faire face à toute tentative qui vise à porter atteinte au parti du FLN et aux acquis démocratiques du peuple algérien. Le groupe parlementaire du parti du FLN réitère sa revendication relative à la démission du président de la République en ce qu'il représente une menace à la stabilité de notre pays et un danger lancinant pour l'ordre et la sécurité publics et une insulte à la dignité du peuple algérien et à la souveraineté des Assemblées élues. Le groupe parlementaire demande avec la plus extrême des déterminations la libération du membre de la direction politique arbitrairement arrêté au cours de cette manifestation.