À la veille de la visite du président français en Algérie, France 24 a invité sur son plateau l'homme d'affaires algérien, Issad Rebrab, patron du Groupe Cevital pour évoquer cette visite. Invité en sa qualité d'homme d'affaires le plus en vue en Algérie, Issad Rebrab fera un bref résumé sur l'activité de son groupe et sa croissance qui tourne autour de 34% depuis 1999. Avec plus de 25 entités opérationnelles, le groupe consacre 65% de ses activités à l'agroalimentaire. Le patron de Cevital s'étalera sur la sécurisation alimentaire du pays, notamment en ce qui concerne les produits de première nécessité. Le groupe commence à s'intéresser à l'agriculture, en raison des risques de voir une crise mondiale sur ces produits dans les années à venir, comme le prédisent les spécialistes. Pour ce faire, le groupe songe à investir dans plusieurs pays africains, où les opportunités de terrains et de marchés se présentent.Tout en reconnaissant qu'il y a une très grande évolution en ce qui concerne le sort des entreprises privées, Issad Rebrab estime que ces dernières ont besoin d'être encouragées et pense que d'autres réformes économiques sont à faire pour encourager la libre entreprise. Il dira que les lois actuelles obligent tout investisseur à déposer une demande pour le lancement d'un projet dont le montant dépasse les 15 millions de dollars. Même s'il affirme que les choses se présentent plutôt bien avec le nouveau gouvernement, il espère que ses projets en instance soient, enfin, concrétisés. Ce qui n'est pas le cas, par exemple, pour l'installation du groupe dans les pays africains, où il n'a pas besoin d'une demande auprès du gouvernement algérien, mais juste une levée de fonds auprès de la Banque mondiale ou de la Banque africaine de développement. Des investissements en Europe ? Le patron de Cevital se dit “très intéressé", notamment pour ce qui est de la France. Encore faut-il qu'il trouve des sources de financement. “Nous avons des devises, mais nous ne pouvons pas les sortir du pays", dira-t-il. Pour ce qui est de la visite de François Hollande en Algérie, Issad Rebrab a salué le geste du président français concernant les évènements d'Octobre 1961. “C'est tout à son honneur", tout en rejetant toute forme de haine, préférant parler d'avenir, “de ce que nous pourrions faire de mieux pour nos deux pays".Le patron de Cevital estimera, par ailleurs, que “les relations commerciales entre la France et l'Algérie sont déjà développées. Ce que nous attendons, c'est un partenariat d'exception. Il y a énormément d'opportunités en Algérie. Si la France accompagne l'Algérie, on aura une croissance à deux chiffres et la France tirera profit de cette croissance". Enfin, le patron de Cevital a démenti les rumeurs sur ses prétendues prétentions politiques. Par un “non" clair et sans ambages, il dira que “j'aime bien le métier que je fais". A B