M. Issad Rebrab, le président-directeur générale de Cevital, la première entreprise algérienne privée, invité de la chaîne III, a donné des détails sur les différents projets que le groupe envisage de mettre au point. M. Issad Rebrab, a créé le groupe familial Cevital en 1971. Il pèse un chiffre d'affaires de 900 millions de dollars. C'est la quatrième entreprise d'Algérie en termes de résultats net, après Sonatrach, Sonelgaz et la Société nationale des tabacs et allumettes. L'entreprise Cevital, spécialisée dans la production d'huile, de sucre, de margarine et de céréales affiche, depuis sa mise en exploitation en 1999, une croissance de 50% par an. Son chiffre d'affaires, calcule son président, passera de 43 milliards de dinars (465,7 millions d'euros) en 2005 à 159,5 milliards (1,7 milliard d'euros) en 2010. D'ici là, assure-t-il, le groupe aura investi 114,97 milliards de dinars (1,2 milliard d'euros). Cevital s'est lancé sur le marché obligataire et a levé 5 milliards de dinars (54 millions d'euros) auprès d'investisseurs institutionnels. Une première en Algérie. L'opération servira à financer des investissements tous azimuts : dans l'eau minérale où il a racheté une source, dans les aliments pour bétail, dans le bâtiment préfabriqué en béton et dans la production de verre plat pour laquelle il s'est associé à des Chinois auxquels il a confié la gestion de l'usine pour deux ans. Mais il ne compte pas s'arrêter là. M. Rabrab veut lancer des centrales d'achat et des supermarchés. Il souhaite se rapprocher des Coréens pour investir dans la sidérurgie avec Posco, dans la pétrochimie avec LG, dans l'électronique et l'électroménager avec Samsung, dans la construction navale avec Hyundai ! On croirait une énumération à la Prévert. "Ce qui me fait courir, c'est la passion de créer" a déclaré le P-DG de Cevital. Et même si le pays réalise 98% de ses exportations avec les hydrocarbures, "je crois que l'on peut placer les produits fabriqués en Algérie sur le marché international, donc il n'y a aucun problème à être concurrentiel à l'étranger dès lors que l'on choisit des marchés porteurs et surtout les dernières technologies", affirme Issad Rebrab. "Il faut voir au fur et à mesure toutes les opportunités qui s'offrent et les saisir au bon moment", professe le patron du groupe privé. Fort de sa position. "Il faut se remettre en question. Il faut changer de politique, aider les PME, revoir notre tissu industriel, investir dans les infrastructures, faciliter l'accès à l'investissement des entreprises, faciliter l'acquisition des terrains". Issad Rebrab déplore par-dessus tout le manque de formation des Algériens. "Le meilleur investissement qu'un pays puisse faire, c'est la formation des hommes. A partir du savoir, on a toutes les opportunités de développement. Or l'Algérie fait de la formation de masse, et pas assez de formation de qualité". Sur le plan de création d'emplois, le patron de Cevital a assuré que depuis sa création, le groupe a créé plus de 600 emplois chaque année, et en 2005 il y a eu 1000 autres emplois créés. Pour ce qui est des difficultés rencontrés par Cevital en entreprenant ses projets, M. Rabrab a déclaré qu'ils étaient purement bureaucratiques, et le plus grand problème, a-t-il ajouté, c'est de trouver les terrains afin d'installer les centres de logistique inclus les nombreux projets du groupe.