Des sympathisants et des militants du FFS, non satisfaits par cette loi qui écarte le parti ayant obtenu plus de 35% des suffrages exprimés, ont carrément scellé la porte d'entrée de la mairie en allant même jusqu'à ériger un mur à l'aide de briques contre la porte d'entrée de l'APC. M. Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi Ouzou, a installé, mercredi, M. Amar Akrour, un élu du FLN, à la tête de cette APC, et ce, à l'issue d'une cérémonie organisée au siège de la wilaya de Tizi-Ouzou après que le premier tour n'a pas eu lieu lundi dernier à M'kira où la tension est encore très vive. Lors du premier tour, les élus du FFS, au nombre de six, avaient refusé de prendre part au vote. Et c'est ainsi que l'ensemble des élus (six élus FFS, quatre du RCD, deux du FLN et trois indépendants) ont été reconvoqués pour un second tour. Prévue à 10h, l'élection a été repoussée à 13h en raison de l'absence des élus du FFS qui avaient préféré bouder ce vote. Ne les voyant pas venir à l'heure indiquée, M. Amar Akrour du FLN s'est présenté seul et a obtenu neuf voix, c'est-à-dire la majorité absolue. Cela a permis au premier magistrat de la wilaya de procéder à son installation. Au terme de cette dernière, le wali de Tizi Ouzou a félicité le nouveau P/APC tout en exhortant les autres élus, y compris ceux qui n'ont pas pris part à cette installation à travailler la main dans la main pour relever le défi et conduire cette commune vers un développement tant attendu par la population. Certes, administrativement, le maire de M'kira a été installé, mais il faut relever que ce n'est pas du tout une partie gagnée quand on voit toutes ces agitations quotidiennes et ces scènes inédites qui se multiplient depuis quelques jours dans le chef-lieu de commune. Et pour cause, le jour de la tenue même du deuxième tour, des sympathisants et des militants du FFS, non satisfaits par cette loi qui écarte le parti ayant obtenu plus de 35% des suffrages exprimés, ont carrément scellé la porte d'entrée de la mairie en allant même jusqu'à ériger un mur à l'aide de briques contre la porte d'entrée de l'APC. Jeudi dernier, les protestataires sont revenus à la charge en pénétrant dans les bureaux de la mairie pour sortir du mobilier qu'ils éparpillent ici et là dans la cour allant même jusqu'à accrocher le fauteuil du maire sur le fronton de cette institution. Bien que le wali ait rappelé au premier magistrat de cette commune qu'il détenait tous les pouvoirs pour maintenir l'ordre sur le territoire de sa commune et prendre les mesures qui s'imposent, il n'est pas aussi facile de faire le moindre pronostic sur le retour à la normale dans cette municipalité rurale où les protestataires semblent décidées d'aller jusqu'au bout. “Nous sommes déçus de l'issue de cette élection qui a plébiscité un maire dont le parti n'a récolté que deux sièges sur treize et écarter un élu ayant obtenu six sièges. Nous savions dès l'annonce des résultats que cette coalition contre nature allait être scellée de manière à nous éliminer de la course", dira ce militant du FFS. Alors qu'un autre son de cloche, favorable à cette issue, est entendu. “Qu'ils se plient devant la force de la loi ! Qu'ils sachent aussi que ce n'est pas la seule commune où cette loi est appliquée! Est-ce le FFS de M'kira qui va changer cette loi ? Nous appelons au calme et à plus de sagesse de la part de tous", ne cessera de répéter un proche du FLN qui se réjouit de voir le parti de Belkhadem revenir à la tête de l'APC après deux décennies d'absence. O. G