Ould Kablia a minimisé les incidents qui ont caractérisé l'installation des maires Le ministre a critiqué l'attitude de certains partis, qui dit-il «fuient leurs responsabilités et tentent de créer des situations de conflit pour s'adjuger le poste de président d'APC». L'installation des APC a pris fin hier, sur fond d'affrontements parfois violents. Jusqu'à l'après-midi d'hier, aucun parti, ni même le FLN et le RND, ne s'est fixé sur le nombre de communes et d'APW qu'il a pu obtenir vu la confusion qui entoure les opérations d'installation des maires. Les élus RND et RCD au nombre de six se sont retirés avant-hier de la cérémonie d'installation du maire de Ben Aknoun à Alger. Alors que l'ex-maire, qui serait en fuite ou arrêté par les services de sécurité, n'a pas donné signe de vie, on a procédé à l'installation du numéro deux sur la liste du FLN alliée aux élus du FNA, sur fond de contestation. A Bir Mourad Raïs ce sont les élus du Fnjs du RND et du FFS qui ont exigé le report de la séance de vote du deuxième tour, car l'un des élus de leur alliance était hospitalisé. A Constantine, l'installation du maire de la commune de Zefizef a eu lieu en présence d'un important dispositif de sécurité. Idem, dans la commune de Aïn Smara où l'installation du maire s'est déroulée dans le désordre puisque le siège de l'APC a été fermé par les partisans de l'ANR. A Barbacha, dans la wilaya de Bejaïa, les citoyens se sont opposés à la tenue du deuxième tour pour élire le maire, conformément à l'instruction du ministre de l'Intérieur. Tout en fustigeant la coalition tissée par les trois partis (FLN-RCD-FFS), les contestataires exigent l'installation du candidat du PST comme maire. Ce dernier a obtenu la majorité relative à l'issue du scrutin de 29 novembre dernier. Les protestataires, qui ne renoncent pas, ont décidé de fermer le siège de la daïra de Barbacha avec exigence du départ de son premier responsable. Le même cas de refus par les électeurs de la tenue du deuxième tour a été signalé au niveau des communes de Makouda et M'kira dans la wilaya de Tizi Ouzou. Certains partis politiques, à l'image de l'AAV, se déclarent satisfais des deux instructions établies par le ministre de l'Intérieur. Dans ce contexte, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a indiqué en marge de la séance plénière à l'APN consacrée aux questions orales que «l'installation des P/APC se poursuit dans des conditions normales». Plus de 1300 APC ont été installées, un chiffre arrêté en date de jeudi dernier. Minimisant la grogne des électeurs par rapport à l'inadéquation du choix de maire et l'option de la majorité des électeurs, le ministre a critiqué l'attitude de certains partis, qui, dit-il, «fuient leurs responsabilités et tentent de créer des situations de conflit pour s'adjuger le poste de président d'APC». Il faisait sans doute allusion à la formation de Abdelaziz Belkhadem. Le ministre a affirmé en outre qu' «il n'y a aucune confusion quant à l'application de la loi. Ce qu'il y a, ce sont des conflits suscités par les ambitions de certains élus à présider les communes». «Il n'y aura pas de blocage car les solutions juridiques sont disponibles», a-t-il souligné. Le même responsable a précisé que «l'article 65 de la loi relative à la commune était abrogé conformément à l'article 237 de la nouvelle loi organique relative au régime électoral qui stipule que toutes les dispositions des anciennes lois contraires aux dispositions de la nouvelle loi sont abrogées». «L'article 65 de la loi relative à la commune est éliminé par l'article 80 de la nouvelle loi organique relative au régime électoral», a-t-il ajouté. Pour rappel, un récent communiqué du département de l'intérieur, a indiqué que «les seules modalités applicables à l'élection de l'APC sont celles prévues par l'article 80 de la loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral». «Toutes dispositions contraires, y compris celles de l'article 65 de la loi n°11-10 du 22 juin 2011 relative à la commune, promulguée antérieurement à la nouvelle loi organique susvisée, concernant le même objet, sont abrogées et ce conformément à l'article 237 de la loi organique du 12 janvier 2012 susvisée», avait souligné le ministère.