Un spectacle musical allant du malouf constantinois à la musique baroque européenne, a été animé jeudi à Alger, en ouverture de la septième édition du Festival international de musique andalouse et musiques anciennes (Fimama). Lors de cette soirée inaugurale, l'association “El Qasantinya pour le patrimoine musical" dirigée par Rabah Khettat a ouvert le Fimama avec un récital de musique malouf, une des écoles de musique andalouse de l'Est du Maghreb. L'association a brillé sur scène par sa légèreté et son homogénéité dans l'interprétation mais aussi par les individualités remarquables de ses solistes au chant, au luth et au violon. Le choix de cette formation andalouse s'est fait en récompense pour les progrès réalisés mais aussi en reconnaissance pour les efforts de formation fournis par Rabah Khettat qui a encadré ses musiciens depuis leur plus jeune âge. Pour cela, ce récital était une façon modeste pour les organisateurs de rendre hommage au chanteur et multi-instrumentiste, Rabah Khettat, fondateur et premier dirigeant de l'Ensemble régional de Constantine qui a mis sa carrière au service de la formation et de l'enseignement musical. En seconde partie de soirée la troupe espagnole “Looking back Orquestra" a présenté au public algérois une expérience originale consistant à moderniser la musique baroque de compositeurs comme l'allemand Jean Sébastien Bach. Dirigée par le flûtiste et saxophoniste Andreas Prittwitz, l'expérience consiste à jouer de la musique baroque selon les partitions originales puis rejouer les mêmes compositions en apportant des arrangements et des improvisations de jazz et en introduisant des instruments modernes comme le saxophone ou la clarinette. A travers le “Looking back Orquestra", le public d'Alger a pu découvrir le son du clavecin mais aussi la musique baroque du XVIIIe siècle, et écouter le “Prélude de la première suite pour violoncelle" de Bach joué d'abord par le violoncelliste Miguel Jiménez puis au saxophone par Andreas Prittwitz. Par cette expérience, “Looking back Orquestra" a concrétisé l'esprit de la modernisation musicale qui vise à vivifier les musiques anciennes en montrant les possibilités d'évolution en respectant l'essence de la musique. Inauguré jeudi, le 7e Festival international de musique andalouse et musiques anciennes (Fimama) se poursuit jusqu'au 29 décembre à Alger, avec une riche programmation en provenance d'Asie, d'Europe et du Maghreb. APS