Une fillette de 7 ans et une dame de 65 ans sont mortes des suites d'une méningite foudroyante entre les 22 et 28 février. Les deux victimes sont de deux localités différentes. La première habite Douéra et l'autre Rouiba. Un troisième cas, une dame aussi, a été hospitalisé à El Kettar pour une forme de méningite moins grave. La jeune écolière est décédée à l'hôpital de Bab El Oued après avoir été reçue aux CHU de Beni Messous et d'El Kettar où elle est arrivée dans un état comateux. Devant ces cas de méningite enregistrés ces dernières semaines, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière écarte toute épidémie. Il s'agit de cas sporadiques qui peuvent survenir à n'importe quel moment. Les spécialistes parlent d'épidémie lorsque trois cas sont déclarés dans le même endroit. Les mesures que les services de santé prévoient en urgence concernent un traitement préventif aux antibiotiques (Rovamycine) pour toute la famille pendant trois jours. La méningite peut être d'origine bactérienne ou virale, nous a expliqué le professeur Dif, chef de service à l'hôpital El Kettar : « Le méningocoque est un germe qui se transmet de gorge à gorge par des gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées. » Il rappelle que les symptômes sont principalement la fièvre, les céphalées, les vomissements, les nausées et la raideur de la nuque. Devant ce type de symptômes, il faut consulter en urgence le secteur sanitaire le plus proche, a-t-il indiqué. « Notre service est ouvert 24 h sur 24 et il y a toujours un assistant de garde pour la ponction lombaire et les examens biologiques. Il faut intervenir le plus tôt possible pour que le traitement soit efficace. L'entourage familial doit être aussi traité aux antibiotiques », a-t-il signalé. Comment peut-on se prémunir ? Le professeur Dif souligne que la vaccination reste le meilleur moyen de prévention. Une vaccination est faite dans certaines conditions, généralement pour les hadjis, le personnel médical et dans le cadre d'une d'épidémie.