Aucun service minimum n'était assuré hier par les travailleurs d'Algérie Poste qui réclament le départ du directeur de l'établissement. Ce dernier a qualifié la grève d'illégale. C'est le bras de fer. Le directeur général d'Algérie Poste, Mohamed-Laïd Mahloul, a affirmé, hier à Alger, qu'une action était en cours avec le syndicat pour contenir la grève observée depuis dimanche dernier par les travailleurs du secteur, la qualifiant “d'illégale". Dans une déclaration à l'APS, M. Mahloul a souligné que “les représentants officiels des travailleurs du secteur (syndicat d'Algérie Poste) sont en contact avec les protestataires pour tenter de les raisonner et examiner les moyens de prendre en charge leurs revendications". “Le dialogue n'a jamais été interrompu, à travers l'écoute des revendications des travailleurs et la prise en charge de leurs préoccupations", a-t-il souligné. Cependant, il a affirmé que “cette grève est dirigée par des individus dont l'objectif est de réaliser des intérêts personnels, en incitant des personnes à soulever des revendications qui n'ont rien à voir avec l'administration générale et dont la satisfaction passe par la hiérarchie". “Les protestataires n'ont pas respecté le cadre défini par la loi", a-t-il souligné, appelant ces derniers “à être raisonnables et à faire prévaloir l'intérêt général", eu égard à l'importance d'Algérie Poste et à sa relation directe avec les citoyens. Lors d'une tournée à Algérie Poste, l'APS a constaté un gel total des activités notamment au niveau des guichets, ce qui a provoqué le mécontentement des citoyens. Quant aux travailleurs, ils réclament le départ du directeur général qu'ils accusent de “mauvaise gestion". Ils ont également dénoncé “la complicité" du syndicat auquel ils ont retiré leur confiance. Dans ce sens, ils ont précisé que “la grève se poursuivra jusqu'à satisfaction des revendicationss" qui “ne se limitent pas uniquement aux indemnités mais concernent également les mauvaises conditions de travail". Le taux de suivi de cette grève, observée depuis dimanche dernier, est de “80%", ont-ils estimé. Par ailleurs, les travailleurs ont réitéré leurs revendications concernant l'application du statut adopté en 2008, rappelant qu'après la grève observée en 2012, 7 revendications seulement parmi 17 ont été acceptées mais “n'ont pas encore été concrétisées". En outre, l'APS a tenté de se rapprocher des représentants du syndicat sur place, mais ces derniers ont refusé toute déclaration. R. N./APS