Le romancier revient dans son dernier ouvrage “L'impasse du Maltais" avec une touche personnelle bien ficelée, sur l'histoire de l'Algérie depuis l'époque ottomane jusqu'après l'indépendance, avec des parallèles souvent surprenants et parfois haletants, mêlant le genre policier à des faits réels. Le journaliste et scénariste Djamel-Eddine Merdaci, auteur du roman “l'impasse du Maltais" (Edition Casbah), a donné rendez-vous à ses lecteurs pour une séance de dédicaces, samedi à la librairie du Tiers-Monde. De nombreux critiques considèrent “l'impasse du Maltais" comme un roman policier, mais Djamel-Eddine Merdaci nous a précisé qu'il “ne le considérait pas comme tel", en indiquant : “Chacun possède sa propre vision de ce roman. Je qualifie ce livre comme un mixage entre investigation et histoire." Tout en ajoutant : “C'est un roman historique qui retrace les grands événements, allant de la période ottomane à l'indépendance de l'Algérie, avec des éléments précis." “Aigri et dépité, il avait beau jeu de faire sa propre réclame, d'autant plus qu'il oubliait de mentionner que son rôle dans la libération de l'Algérie avait été plus que symbolique, il avait rejoint le maquis le 18 mars 1962 pour en revenir le lendemain, ragaillardi par le grand air de la montagne." Ce passage du roman confirme ainsi les propos de l'auteur. Il transporte le lecteur dans le temps, d'une époque et d'une situation à une autre et dans un style très descriptif. Concernant les personnages qui défilent tout au long des 286 pages du livre, il fait savoir : “Chaque période est argumentée en galeries de personnages." Un autre exemple va dans le même sens : “Je ne comprenais pas pourquoi certains de mes compatriotes s'évertuaient à l'appeler Baba Arroudj, avec cette marque d'affection pour un personnage peu recommandable qui avait été plus un bourreau implacable qu'un père prévenant pour nos ancêtres." Relatant toutes les grandes périodes ayant marqué l'Algérie, “L'impasse du Maltais" revient sur une capitale meurtrie un certain novembre 2001, date marquée par les inondations qui ont emporté une partie de Bab El-Oued. “C'est cette nuit que le commissaire Pacha, chef du bureau des homicides volontaires, et son adjoint, l'inspecteur Jonas, se voient confier une enquête sur un crime qui vient d'être commis à la basse Casbah. La victime est Adam Tenid. Chroniqueur musical de ‘l'Arc-en-ciel', un hebdomadaire à grand tirage. L'enquête promet d'être difficile. Alors que les deux policiers entament leurs investigations, une série de meurtres est commise." à ce moment, le genre policier du livre fait découvrir une autre facette d'Alger. La suite donnera des rebondissements alliant l'histoire ancienne avec la contemporaine, dans un style propre à l'auteur. C'est pourquoi Djamel-Eddine Merdaci, le scénariste de “la Conversation et l'Affiche", dit de son roman qu'il est “voyageur", allant des “Etats-Unis à l'Inde", pour transporter les lecteurs d'un lieu à un autre. I A “L'impasse du Maltais", de Djamel-Eddine Merdaci, Casbah Editions - Alger 2012, 286 pages, 600 DA.