Ils étaient plus d'une cinquantaine d'employés de l'APC d' Oran, entre saisonniers et contractuels à protester dimanche dernier, munis de banderoles et revendiquant une “commission d'enquête sur la gestion du personnel de la mairie qui maintient dans la précarité des centaines de travailleurs" Massés devant l'hôtel Royal pendant plusieurs heures, les communaux ont revendiqué la régularisation de leur situation et leur droit à être permanisés avec tous les acquis sociaux y afférant notamment en comptabilisant les années d'ancienneté cumulées comme saisonniers. “Cela fait 20 ans que nous travaillons à l'APC en tant que saisonniers ou contractuels comme agents d'entretien, de voirie, de jardiniers avec un salaire de misère ne dépassant pas les 15 000 DA. Certains de nos camarades sont sortis en retraite avec ce statut de saisonniers qui n'existe nulle part ailleurs dans les autres APC d'Algérie", explique le porte-parole des contestataires. Récemment et suite à des remarques de l'inspection de la Fonction publique, l'APC d'Oran s'était engagée à les permaniser, mais au final ces centaines de contractuels se sont vu maintenus dans un statut de simple contractuel sans que soit prise en considération leur ancienneté. Le sentiment d'avoir été bernés et méprisés a été multiplié par cinq lorsqu'ils ont appris que l'APC s'apprêtait à recruter quelque 3 000 agents en les excluant et en refusant de comptabiliser toutes les années où ils furent saisonniers et contractuels. Une annonce qui a provoqué la colère des communaux qui ont choisi de le montrer dans la rue en se regroupant et en exigeant une commission d'enquête et une séance de travail en urgence avec le nouveau P/APC d'Oran toujours FLN. Si ces communaux promettent de poursuivre leur regroupement de protestation quotidiennement, ils entendent aussi dénoncer les menaces et chantages à l'emploi dont ils sont la cible, d'autant plus que leur action a été décidée en dehors “du syndicat qui n'a jamais rien fait pour défendre nos droits", ont-ils dit. Une présence policière discrète était sur place faut-il le souligner, en raison du lieu sensible du regroupement. D. L