Le Syndicat autonome des personnels du ministère des Affaires étrangères (Sapae), créé à la fin de l'année écoulée, une première dans les annales de ce ministère de souveraineté, compte désormais ouvrir le front de la protestation pour revendiquer l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de différents corps de ce département. Deux correspondances adressées, l'une au ministre de tutelle, Mourad Medelci, et l'autre au Premier ministre, sont restées à ce jour lettres mortes, le Sapae annonce la tenue, au siège du ministère, d'une conférence de presse mercredi prochain, pour révéler la situation que vivent les employés de ce département depuis plusieurs années. Le syndicat de ce département ministériel, qui échappe au contrôle de l'UGTA, une tendance très répandue ces derniers temps dans le secteur public, a tenu une assemblée générale le 12 décembre dernier, et élaboré une plate-forme de revendications en huit points. Le Sapae exige, entre autres, la titularisation des contractuels, la transparence dans les nominations des cadres à la centrale et à l'étranger, mais aussi une réglementation commune pour l'âge de départ à la retraite. Ce dernier point a d'ailleurs constitué la revendication phare du Sapae, contenue dans la lettre adressée, le 13 novembre 2011, au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le syndicat a voulu, en effet, attirer l'attention du Premier ministre sur la non-application au MAE de son instruction portant sur la mise à la retraite des employés à partir de l'âge de 60 ans. Le syndicat déplore l'existence actuellement d'environ 83 cadres supérieurs dépassant les 60 ans, et pas moins de 30 d'entre eux de plus de 65 ans, à garder leur poste au MAE. Mettant en garde contre les conséquences que pourrait engendrer la situation socioprofessionnelle “au bord de l'explosion", le Sapae menace même de recourir à “une grève au moment opportun". F A